Tout n’a pas été perdu ni inintéressant à Silverstone, théâtre cette saison du naufrage du Grand Prix de Grande Bretagne. Une annulation annoncée pour de bonnes raisons, mais une décision prise au terme d’une procédure découverte en temps réel. Une improvisation que Dorna ne veut plus revivre d’autant plus qu’elle l’a mise sous la coupe des équipes. Ce que regrette Andrea Dovizioso.
La démocratie, c’est bien pour recueillir des avis, mais lorsque le moment de la décision arrive, il faut être seul à assumer. C’est un peu la synthèse des événements de Silverstone qui ont conduit à l’annulation d’un Grand Prix de Grande Bretagne qui aurait pu pourtant se tenir le lundi. Seulement voilà : certaines équipes hautement influentes ont pris la situation à leur compte pour mieux l’orienter en fonction de leurs impératifs.
Une conjoncture qu’Andrea Dovizioso commente ainsi sur Speedweek : « le PDG de Dorna, Carmelo Ezpeleta, a mené une enquête auprès des pilotes MotoGP. L’idée était : » je ne prends pas cette décision, mais nous pouvons courir lundi « . Ce que je n’ai pas aimé. Il y avait un choix, les constructeurs devraient voter, que ce soit pour le lundi ou non. Je pense que ce n’était pas un accord équitable. Parce que si vous laissez la décision aux équipes à chaque Grand Prix, vous aurez toujours des prises de position égoïstes. Cela ne devrait pas arriver. À mon avis, cette question devrait être tranchée par l’organisation. D’un côté, c’est bien quand Ezpeleta demande aux équipes, car cela montre la bonne relation entre Dorna et les équipes. On peut discuter ouvertement aujourd’hui de tout. J’aime ça. Vous pouvez entendre l’opinion de chacun. Mais vous ne devriez pas les laisser décider ».
A Silverstone, le Grand Prix de Grande Bretagne aurait d’autant pu se dérouler le lundi que ce jour là était un jour férié de l’autre côté de la Manche. Par ailleurs, on rappellera qu’un Grand Prix s’est déjà déroulé le lundi. C’était en 2009 au Qatar. La pluie s’était alors abattue sur le tracé de Losail et Bridgestone, manufacturier unique à cette époque, n’avait pas amené des gommes pluie en plein désert…