Avec quatre victoires prises après douze Grands Prix disputés cette saison, Andrea Dovizioso est, non seulement, le leader actuel du championnat MotoGP, mais aussi le pilote en lice pour le titre qui compte le plus de succès. Une situation que l’on n’imaginait pas au début de cette campagne à rebondissements et d’une intensité telle que la moindre erreur se révèle être un drame. Une situation que mesure d’ailleurs actuellement un Valentino Rossi à la jambe fracturée après une chute lors d’un entraînement. Reste que DesmoDovi a pris la taille patron, et d’abord chez Ducati qui avait pourtant recruté à grand frais pour ce rôle Jorge Lorenzo…
Mais, comme on le reconnaît volontiers au sein même de Ducati Corse, on ne peut jamais vraiment prévoir ce qui va se passer. Et ce qui s’est produit, c’est la révélation d’un Andrea Dovizioso au sommet de son art. La juste récompense d’années de labeur sur la Desmosedici, commencées en 2013. Ceci étant dit, c’est surtout au pilote italien que le mérite revient de se retrouver dans une telle situation : « mon équipe avait déjà travaillé très bien l’an passé » rappelle Dovi. « Cette saison, c’est encore mieux. C’est ce qui fait la différence dans la majorité des courses. Et c’est surtout vrai lors des Grands Prix où il faut particulièrement surveiller l’usure des pneus ».
« Dans ce cas de la durée de vie des gommes, vous devez aussi adapter votre pilotage pendant la course. J’ai une part de 60% dans les succès actuels et Ducati en a 40% ». Une paternité assumée qui est aussi le signe d’un territoire marqué. Lorsque Lorenzo a pris ses quartiers chez les rouges qui lui déroulaient le tapis de la même couleur, Dovizioso semblait promis au rôle du porteur d’eau. Une mission qu’il a, finalement, imposé au nouvel arrivant quintuple Champion du Monde.
A ce propos, le leader du classement général pour neuf points devant Marc Márquez précise : « Lorenzo a aidé. Il a confirmé aux ingénieurs comment la moto fonctionnait et où nous en étions vraiment. C’est important, même si ça n’a rien apporté de fondamental dans l’évolution de la machine car on n’a pas changé grand-chose depuis le début de cette saison. Mais tout peut aider dans notre situation actuelle ». Alors, c’est qui le patron ?