L’autobiographie « Asphalte » d’Andrea Dovizioso nous en fait décidément découvrir de belles sur le quinquennat du pilote chez Ducati. Après un passage sur Lorenzo, un paragraphe sur Iannone, voici à présent des lignes sur l’état de la maison rouge à son arrivée en 2013. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était sens dessus-dessous après deux ans de bail de Valentino Rossi.

Deux saisons qui succédaient à l’idylle Casey Stoner, marquée par un titre mondial. Et si l’on en croit le vice-champion du monde, il fallait une force morale solide au moment de l’état des lieux : « lorsque je suis arrivé, j’ai réalisé que tout le monde pensait détenir seul la bonne solution. Il y avait des petits groupes qui travaillaient dans leur coin sans écouter les autres. Il était évident que les deux ans passés avec Valentino Rossi avaient laissé des marques ».

« Il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour comprendre que rien de bon ne sortirait de ce chaos. Vittoriano Guareschi était l’un des deux team managers qui avaient survécu à la purge Rossi. Il a essayé d’accorder tout le monde, mais sans résultat. Ils pensaient même remettre sur la piste la moto de Stoner, ce qui était une ineptie. Lorsque vous partez sur une mauvaise voie, vous ne pouvez pas tout changer en un claquement de doigt. Il faut au contraire travailler méthodiquement et remonter patiemment la pente ».

Il termine : « mais ils n’avaient pas de temps devant eux, ils étaient sur le ring, dans les cordes, et ils n’arrêtaient pas de se prendre des coups. Je suis presque convaincu que la moto laissée par Rossi chez Ducati après deux ans était pire que celle qu’il avait trouvée en arrivant ». Et puis Gigi Dall’Igna est arrivé pour remettre tout le monde dans le sens de la marche…

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