Après son excellente saison 2017, Dovizioso tient bien à insister sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un hasard ou d’une unique occurrence. Pour lui, « Ce fut une année magique pour de nombreuses raisons. Ce que nous avons fait est une base sur laquelle nous devons nous améliorer. Nous sommes conscients de la raison pour laquelle nous avons été compétitifs cette année. Nous avons connu, surtout, une grande moto. Chaque année a une histoire différente ».
Avec du matériel différent, le résultat n’aurait peut-être pas été le même, et Dovi en est parfaitement conscient, par exemple par rapport à ses rivaux de chez Yamaha : « Ce fut une mauvaise année pour Maverick Viñales et Valentino Rossi, mais cela n’arrivera pas toujours. On cherche toujours à s’améliorer et à dépasser ses limites. Je suis très serein avec le résultat de cette année, mais je pense à l’avenir. Je peux jouer et gagner la partie. »
Dovizioso estime que sa performance n’est pas destinée à rester unique : « Cette année je ne la définirais pas comme étant en état de grâce. C’est beau, mais ce n’est pas une définition juste. Je n’ai jamais ressenti d’état de grâce, comme ça m‘était arrivé en 2004 quand j’ai gagné le Championnat du Monde 125 cm3.
« C’était surtout du travail cette année, pour comprendre les choses, les gérer et obtenir des résultats. Il est vrai qu’après la course au Mugello j’ai changé quelque chose dans ma tête et tout a été plus facile. »
Concernant justement à ce sujet l’aide de son préparateur mental Amadeo Maffei, Andrea a expliqué : « C’est l’un des aspects qui m’a rendu différent cette année. La bonne chose à propos de 2017 est qu’à l’âge de 31 ans, je n’ai pas cessé d’essayer d’améliorer, je pensais que j’avais des possibilités. Etre entouré de gens mûrs t’enrichit. Ce travail si je l’avais fait il y a 10 ans n’aurait pas fonctionné. »
Concernant son grand rival pour le titre mondial Marc Marquez, Dovizioso a estimé que « Derrière le sourire permanent de Marc Márquez, je vois une détermination indescriptible. Il veut toujours gagner, mais ce feu n’est pas toujours gérable. C’est très dur de le combattre parce qu’il est très fort. Il a une force mentale qui est folle. J’ai réussi à le battre sur la piste cette année, mais il ne cède jamais. Même quand il ne va pas bien, il réussit à générer des situations pour vous mettre à l’épreuve. Quand les autres pilotes ne sont pas rapides, lui il est rapide, c’était très beau de se battre avec lui jusqu’à la fin. »
Dovi a également parlé de son coéquipier chez Ducati, Jorge Lorenzo : « S’il a été valorisé économiquement chez Ducati, c’est parce qu’il le mérite. Ce n’est pas un problème, s’il est apprécié de cette façon. Et pour moi c’est un stimulant. »
Photo et source : Motogp.com et Red Bull
