Andrea Dovizioso n’a toujours pas convaincu sur la pertinence de son retour dans un MotoGP qu’il n’avait pourtant quitté que quelques mois. Son aura était intacte, façonnée durant huit saisons chez Ducati, une période marquée par trois statuts de vice-champion du monde de Marc Marquez. Mais s’il a quitté la catégorie, c’est parce qu’il n’avait plus de guidon auquel se rattraper et s’il est revenu, c’est par le biais d’une opportunité inespérée née de la crise entre Yamaha et Maverick Viñales. Depuis, il reste abonné à la dernière partie des classements. Les critiques arrivent. Et non des moindres…
Celles qui viennent d’être formulées et relayées sur Todocircuito sont assez dures. Mais elles ne viennent pas de n’importe où. Elles arrivent de la famille Lorenzo, version père Chicho, une lignée qui n’a jamais été indulgent avec Dovi. Celui dont le fils Jorge a été quintuple Champion du Monde, et coéquipier chez Ducati de l’Italien durant deux saisons qui ont tout sauf resserré leurs liens, s’était déjà érigé en procureur en relevant que Dovizioso, à 35 ans, n’était ni un pilote du futur ni du présent, mais bel et bien un protagoniste du passé.
Cette fois, Chicho va plus loin. On découvre ainsi : « avec sa mentalité, c’est déjà une mauvaise saison. Il a cette mentalité de « voyons ce qui se passe ». Mais non, il faut se battre » dit l’aîné. « Avec cette mentalité vous signez déjà vos intentions. Ce que les gens oublient, c’est qu’il faut se battre. C’est un sport très compétitif. Si vous n’avez pas cette ambition, vous ne ferez rien. Ne dites pas qu’au cours de la saison, tout va bien se passer, que vous n’allez pas réussir, que vous n’avez pas l’attitude, la mentalité ou l’envie ».
« Andrea Dovizioso veut être ici pour une année de plus et prendre sa retraite un peu plus tard »
A la somme de ces éléments, Chicho Lorenzo arrive à cette conclusion : « il veut être ici pour une année de plus et prendre sa retraite un peu plus tard. Lorsque vous êtes dans un trou, vous pouvez avoir une attitude de colère, et vous pouvez avoir une attitude d’abandon. S’il ne change pas d’attitude, il signe déjà une partie de ce que nous attendions de lui : il est revenu après une année sabbatique, imposée, parce qu’il n’avait pas de moto. Et il revient avec l’attitude de prendre quelques millions, qu’ils auront bien gérés, je suppose, en prenant deux ou trois kilos et en profitant de la vie ». Fermez le ban !
