En devenant champion du monde Superbike, Álvaro Bautista a apporté sa pierre au succès retentissant de Ducati lors de la saison 2002. Mais même s’il est très fier de ce qu’il a accompli cette année, « J’ai battu le meilleur de tous les temps en Superbike, Jonathan Rea, et le dernier champion, Toprak Razgatlioğlu », celui qui a quitté le MotoGP fin 2018 après y avoir effectué neuf saisons en catégorie reine avec des Suzuki, Honda, Aprilia puis Ducati, n’a pas oublié ses premiers amours.

Dans une interview accordée au Mundo Deportivo, l’homme de Tolède partage son analyse de la situation après avoir rendu hommage à celui qui dirige l’équipe officielle Ducati, Gigi Dall’Igna.

« Ducati n’avait plus remporté de championnat pilotes depuis 2007 en MotoGP et depuis 2011 en Superbike. Il y a eu de nombreuses années de sécheresse où ils ont travaillé sans relâche et la clé est le travail effectué depuis l’arrivée de Gigi Dall’Igna. Déjà avec Dovizioso, la moto était très bonne, mais il faisait face à Márquez, qui était au-dessus des autres. Et en SBK, pareil. Mais il n’y a pas de secret, juste de la persévérance. Les autres ne peuvent pas se plaindre, ils doivent baisser la tête et travailler dur. Ducati ne s’est pas plaint, elle a bien fait les choses. »

Quand au trio de principaux prétendants à la couronne mondiale en 2023, Francesco Bagnaia, Fabio Quartararo et Marc Márquez, le pilote de Borgo Panigale en place logiquement un au-dessus des autres qui sont dans une situation plus incertaine…

« Pour Fabio (Quartararo), cela dépendra de l’aide que lui apportera Yamaha, car ils sont derrière et l’année prochaine il n’y aura que deux motos. Et il en va de même pour Márquez. En tant que pilote, il est encore en train de se rétablir. Il est très rapide mais il doit s’installer dans ce rythme et avoir cette confiance pour une année entière au plus haut niveau. Il faut aussi voir ce que Honda lui donnera. Pecco (Bagnaia) est un pilote qui est très à l’aise sur Ducati et qui est très complet. Ce titre lui a apporté sécurité, confiance et tranquillité d’esprit. Et nous devrons aussi voir le format sprint, auquel il faudra s’habituer, mais pour moi c’est une bonne chose. Pour les coureurs et les fans. »

Le pilote espagnol aborde là un sujet tout à fait pertinent : avec 42 courses en 2023, la prochaine saison pourrait nous réserver de belles surprises. C’est une lapalissade connue de tous les pilotes en début d’année, mais, parmi les ténors, celui qui sera titré sera plus que probablement celui qui se sera montré le plus régulier et aura commis le moins de fautes possibles. Sur 20 courses, c’est déjà difficile, alors sur 42…
Avec 36 courses par an en Superbike, c’est un sujet qui n’effraie pas le champion du monde 125cc 2006, et celui-ci n’exclut d’ailleurs pas de faire une wildcard en MotoGP cette année…

« (Rires) Je sais que mon sponsor, Aruba, possède plusieurs wildcards par contrat. Pirro en a déjà fait. Je suis curieux d’essayer la Ducati MotoGP parce que, de l’extérieur, elle a l’air très amusante. Au moins un test et, si je me sens bien et que j’en ai envie, pourquoi pas ? »

Michele Pirro a effectivement fait 3 wildcards en 2022 sous les couleurs Aruba.it, le sponsor titre du team d’Álvaro Bautista (Mugello, Catalogne et Saint-Marin). Mais n’oublions pas que Michele Pirro est aussi, et surtout, pilote d’essai Ducati MotoGP. Alors une wildcard pour Álvaro Bautista à titre de récompense pour sa couronne mondiale en 2022, oui, peut-être, pourquoi pas, comme le dit l’intéressé lui-même.
Le calendrier WSBK se terminant plus tôt que celui du MotoGP, cela pourrait même avoir lieu sans problème à domicile, à Valence…

 

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