Suite au podium historique réalisé dimanche dernier par Fabio Quartararo et Johann Zarco au Qatar, la référence passée de 1954 a été utilisée à de nombreuses reprises par la presse.
Mais que s’est-il passé en 1954 ?
Lors du Grand Prix de France qui s’est tenu sur le triangulaire
circuit de Reims-Gueux, Pierre Monneret remporte à
la fois l’épreuve des 350cc sur une AJS officielle et l’épreuve des
500cc sur une Gilera 4 cylindres de réserve.
Pierre Monneret (né le 12
janvier 1931 et mort le 1 mars 2010) était le fils du
célèbre George Monneret (499 victoires et 183
records entre 1926 et 1966), donc le demi frère de Philippe
Monneret, que vous connaissez sans doute pour avoir été
commentateur sur Eurosport (Voir la saga Monneret sur le site du
patrimoine de la FFM).
Il marque l’histoire du sport moto français en devenant le premier pilote tricolore à avoir remporté un Grand Prix du championnat du monde de vitesse. Puis un deuxième dans la foulée. On imagine le retentissement de l’exploit, à l’époque…
Sur le podium des 500cc, Jacques Collot, un autre pilote français au parcours aussi hétéroclite qu’impressionnant (mécanicien, résistant, militaire, archéologue, spéléologue et pilote de vitesse), est présent sur la troisième marche.
Donc deux pilotes français sur le podium de la catégorie reine des Grands Prix, oui, cela avait déjà été fait, le 20 mai 1954 pour la 24e édition du Grand Prix de France.
Mais pour avoir un doublé français 1-2 sur le podium de la
catégorie reine des Grands Prix, il a fallu attendre ce dimanche 4
avril 2021.
Fabio Quartararo et Johann Zarco
ont donc inscrit leur nom une nouvelle fois sur les tablettes
historique de la moto française.
On rappelle en effet que les deux hommes n’en sont pas à leur coup d’essai puisque, avec déjà quatre succès, Fabio Quartararo est tout simplement le pilote hexagonal le plus victorieux en catégorie reine des Grands Prix, alors qu’avec ses deux titres mondiaux Johann Zarco est sans égal en ce domaine, tout en caracolant en tête des Français en venant d’atteindre la barre des 50 podiums.
L’histoire est en marche, et on a hâte de la vivre…