Ce n’est pas avec un franc sourire qu’Andrea Dovizioso aborde un Grand Prix d’Allemagne qui marquera la mi-parcours de cette saison MotoGP. Il faut dire que ni lui, pas plus que sa Ducati, ne goûtent au tourniquet du Sachsenring. Bien d’autres que lui vont sans doute mieux s’en accommoder, y compris dans son propre camp. Dovi marche donc sur des œufs vers une étape au terme de laquelle sera prononcée la pause estivale…
Partir avec un bon sentiment en vacances les rend toujours plus roboratives. Ce sera l’objectif de Dovizioso qui aura cependant fort à faire pour sortir indemne du Sachsenring. Sur la piste sinueuse de Saxe, Ducati a remporté cinq podiums au total, dont le dernier en 2016 avec, justement, Andrea Dovizioso. Seul Stoner a mis une Desmosedici sur la plus haute marche du podium, et c’était en 2008. Ce dernier avait fini troisième en 2010, alors que les deux autres podiums ont été ramenés par Bayliss en 2003, et Capirossi en 2007.
Côté pilote, ce n’est pas mieux. En onze départs sur le Sachsenring, Dovizioso revendique cinq top 5. Dont deux podiums. En 2012, il était troisième, en 2016 également troisième après s’être élancé septième. L’an passé, il avait dû en passer par la Q1 avant de finir septième et quatrième des pilotes Ducati. Le premier du clan de Borgo Panigale avait été un certain Petrucci…
Au championnat, DesmoDovi regrette un passif de 44 points sur un Marc Márquez invaincu en Allemagne depuis près de 10 ans ! Mais Dovi signale que l’officiel Honda ne sera pas son seul souci ce week-end… « la configuration de la piste ne favorise pas particulièrement notre moto, mais les pneus jouent souvent un rôle clé dans l’issue de la course. Je ne m’attends pas à ce qu’il soit facile de battre nos adversaires, et pas seulement Márquez ».
Il ajoute en effet : « il est probable que la Yamaha et la Suzuki seront également compétitives sur une piste qui tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, avec tant de virages serrés. Quoi qu’il en soit, nous savons qu’un défi nous attend, mais chaque course est une histoire différente et nous voulons progresser encore sur ce circuit. L’année dernière, l’écart n’était pas grand, mais nous avons encore du chemin à faire ».