MotoGP Allemagne J3, Débriefing Marc Marquez (Ducati/2) : "Je l'ai dépassé de manière agressive, mais c'était le seul moyen", etc. (Intégralité)

Le Grand-Prix d’Allemagne MotoGP sur le Sachsenring précédant la pause estivale et marquant presque la mi-saison, on peut d’ores et déjà dire que Marc Marquez a réussi son pari de changer de constructeur de motos, abandonnant Honda au profit de Ducati.

Bien que dans un team satellite et au guidon d’une Desmosedici de l’an passé, l’octuple champion du monde occupe la troisième place du championnat, à 56 points du leader Francesco Bagnaia, alors qu’il en reste potentiellement plus de 400 à inscrire. Autant dire que la deuxième partie de saison va être passionnante, aussi bien pour le Catalan que pour nous.

Comme à notre habitude, nous reportons ici ses paroles sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.

Mesdames et Messieurs, bonjour. Bienvenue à la conférence de presse d’après course du Molly Grand Prix d’Allemagne, neuvième manche du championnat du monde MotoGP de cette année, qui a connu une conclusion spectaculaire. Et quelle journée non seulement pour Gresini Racing mais aussi pour la famille Marquez ! Un autre retour incroyable de Marc Marquez, 11 fois vainqueur ici au Sachsenring, de la 13ème à la 2ème place après un week-end très mouvementé ici pour Marc. Et le rejoignant sur le podium avec une émotion particulière, c’est la première fois depuis Imola 1997 que deux frères montent sur le même podium de la catégorie reine, le podium étant bien sûr complété par Alex Marquez. Messieurs, bien joué, félicitations à vous trois, vous avez tous de grands sourires sur vos visages pour une très bonne raison !

2ème place, quel incroyable week-end pour Marc Marquez sur la Ducati Gresini Racing. Marc, le Sachsenring est en dents de scie, ce qui résume un peu votre week-end ici, mais comme toujours, vous trouvez quelque chose le dimanche. Une fois de plus, vous vous êtes battu comme vous l’avez fait au Mans et en Catalogne. De la 13e à la 2e place, comment avez-vous fait avec toutes les souffrances que vous avez endurées, et à quel point il est particulier de monter sur le podium ici avec votre frère Alex ?
Marc Marquez : « Oui, heureusement pour moi, je me suis senti beaucoup mieux aujourd’hui. Hier, c’est vrai que la douleur était très forte, mais c’était une douleur massive et les médecins et les physios ont fait du très bon travail, et aujourd’hui, je me suis senti mieux en me levant. En fait, je suis arrivé dans le box et j’ai dit à l’équipe « aujourd’hui, je peux rouler comme je veux ! ». Mais en partant de la 13ème place, tout devient très difficile. C’était super difficile de gérer le pneu avant et la pression à l’avant, mais si vous m’aviez dit le premier jour « tu ne gagneras pas, mais tu partageras un podium avec ton frère », j’aurais dit « OK ! ». Donc oui, le week-end a été super difficile, ce n’était pas un bon week-end, mais cette deuxième place couvre tout. »

Marc, maintenant que la première partie de la saison est terminée, pensez-vous que vous avez tiré 100 % de la moto ou vous reste-t-il quelque chose à adapter sur le plan de la moto ?
« Bien sûr, cette première partie de la saison a été bonne. On ne peut pas dire super super bonne, parce que nous avons commis quelques erreurs, mais elle a été bonne. Nous sommes troisièmes au championnat et cela peut être un bon objectif d’essayer de rester dans les trois premières positions du championnat, parce qu’il ne sera pas facile de garder Enea derrière. C’est un pilote rapide. En dehors de cela, la seule chose sur laquelle nous devons travailler pour cette deuxième partie de la saison, c’est d’essayer de faire un complètement bon week-end. Je veux dire que tous les week-ends se passe quelque chose, de petites choses, de grandes choses, et oui nous allons continuer à nous battre, continuer à apprendre des deux meilleurs pilotes Ducati, c’est-à-dire Martin et Bagnaia, qui sont un peu plus rapides que nous. »

Y a-t-il un bonus spécial pour vous, parce que les deux frères sont sur le podium et coéquipiers ?
« Et oui, et cette soirée avec mon frère, nous l’avons déjà planifiée. Nous avons deux jours avec nos amis. Ensuite, nous nous partirons avec nos petites amies, nous avons aussi quelques jours de détente, mais ce soir, sera une bonne nuit ! (rires) »
Alex Marquez : « Essaie juste de ne pas me suivre cette nuit (rires) ».
– Ouais, ouais, tu peux pousser au début avec les pneus, je te dépasserai à 6 heures du matin (rires).
– « C’est possible ».

Avez-vous parlé avec votre père, parce que vous avez certainement rêvé pendant longtemps de partager un podium ensemble, mais il en a certainement rêvé plus que vous, parce qu’il vous a vu naître. Alors, avez-vous parlé avec lui ?
« Non, nous n’en avons pas eu la chance en montant sur le podium, mais je sais que pour mon père et ma mère, c’était un très bon jour pour eux et pour toute la famille Marquez Alentà. J’espère qu’ils en profiteront, car c’est peut-être la dernière fois que nous montons sur le podium, on ne sait jamais. Nous allons donc en profiter, comme si c’était la dernière fois. »

Marc, vous avez dit que vous n’aviez pas la même douleur qu’hier, mais est-ce que l’impact, lorsque vous avez touché, Franco vous a fait mal ? Et vous avez dit auparavant que c’était en fait le déclic qui vous a permis d’attaquer encore plus. Pourriez-vous expliquer cela un peu plus précisément ?
« Oui, je veux dire qu’hier, il y avait une limitation ç cause de ma condition physique, mais aujourd’hui, il n’y a pas eu la moindre limitation. Bien sûr, il y a le doigt, mais le doigt en particulier n’est pas une limitation, même hier, mais les côtes, hier, étaient très raides et il était difficile de respirer. Mais aujourd’hui, je me suis levé beaucoup mieux et ce n’était pas une limitation. Nous pensions que la chute dans le virage 11 ne permettrait pas la même performance dans la course d’aujourd’hui. Pendant la course, je suis resté très calme et j’ai essayé de bien calculer les dépassements. Déjà deux tours avant cet incident, Franco est sorti un peu large dans le virage 1 et j’ai montré un peu la moto, mais ensuite j’ai coupé. Et oui, deux tours après, il est sorti encore plus large. Alors, « c’est bon, c’est le moment ». Mais il est revenu et nous avons eu un contact massif, et à partir de là, j’ai eu une bonne bataille avec Bastianini. Nous nous sommes dépassés deux fois, mais je me suis dit « OK, c’est le moment d’y aller, c’est le moment de pousser au maximum », et je l’ai rattrapé en seulement deux tours et je l’ai dépassé de manière agressive, mais c’était le seul moyen de le dépasser. Donc, oui, je suis content. »

La première moitié de la saison est à peu près terminée. Quelle note, de 1 à 10, vous donneriez-vous pour ces premières courses de l’année ?
« Pour moi, 8 parce que c’était un bon début de saison, mais quelques erreurs, en particulier à Austin et ensuite dans la course sprint à Assen. C’était deux grosses erreurs. Le reste, OK, est acceptable, mais oui, nous avons été un peu inconstants pendant les week-ends. Nous nous sommes sauvés au Mans, nous nous sommes sauvés dans différentes courses, mais nous devons trouver un peu plus de constance pendant le week-end et être tout de suite en Q2, essayer d’améliorer les samedi. »

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