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Jack Miller

Jack Miller aime sans doute trop le blason Ducati pour lui faire sciemment un pied de nez avant de s’éclipser en direction de KTM, mais on peut tout de même s’interroger sur l’ironie du sort. En effet, sur le podium du Sachsenring, on a constaté un Johann Zarco et un Jack Miller encadrant l’impeccable vainqueur Fabio Quartararo. Ducati n’a pas eu la victoire, dont la dernière en Saxe date de 2008 avec Casey Stoner, mais au moins il y avait le podium, jamais escaladé depuis Dovizioso en 2016. Et pourtant, les mines étaient grises chez les tuniques rouges…

Pendant que Fabio Quartararo poussé le cri rageur du vainqueur, les rangs de Ducati se caractérisaient par un assourdissant silence. Il faut dire qu’il y a de quoi s’interroger sur une possible malédiction. Dès que la marque s’intéresse de près à un de ses pilotes, et ils sont huit à rouler avec une Desmosedici cette année, l’heureux élu connait tous les malheurs. On ne reviendra pas sur les sorts de Bagnaia, Martin et Bastianini, mais on remarquera que ceux qui, a contrario, sont ignorés par le staff de Borgo Panigale, connaissent la réussite. Johann Zarco monte ainsi en puissance dans le plus grand anonymat et Jack Miller a retrouvé le chemin du podium en Allemagne alors que l’encre de sa signature posée sur un contrat KTM de deux ans sèche encore…

C’est donc bel et bien le partant qui a sauvé l’honneur de la maison rouge qui broie du noir… Mais avant d’enregistrer cette troisième place, il a fallu transpirer. L’Australien raconte : « ce fut une très longue course…Déjà trente tours sont longs en eux-mêmes, mais ce dimanche, les conditions de piste étaient vraiment difficiles. La température de la piste a atteint 54°C. Quelle que soit la chaleur dégagée par les vélos, il faisait vraiment chaud ».

« Devoir faire le long lap pour la pénalité a été un coup dur » rappelle-t-il. « Je savais que je devais prendre un bon départ pour compenser ce désavantage mais malheureusement je n’ai pas pu. Le long lap a été l’un des moments les plus risqués, il y avait des cailloux sur l’asphalte et pendant un moment j’ai même risqué de perdre l’avant ». Mais au contraire de son équipier, il reste resté sur ses roues : « quand je suis revenu, j’ai dû m’occuper des Ducati. Ce sont des motos que je connais donc ce n’était pas trop difficile, alors qu’avec l’Aprilia de Maverick, cela aurait été plus difficile s’il n’avait pas eu ce problème technique avec le dispositif d’abaissement ».

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

Jack Miller et le correcteur d’assiette : « le risque est là comme avec n’importe quel autre élément de la moto« 

Il ajoute : « avec Aleix, je savais que ce ne serait pas une entreprise facile, donc ma stratégie était de me rapprocher le plus possible de lui, en attendant son faux pas. Quand il a finalement mal pris la trajectoire, j’en ai profité. Dans les derniers tours, il me restait encore du pneu et j’ai essayé de garder un bon rythme pour essayer de chasser Zarco, mais ce n’était pas possible. Après tout à ce moment de la course, je ne pense pas que j’étais le seul à a été vraiment limite physiquement ».

Jack Miller revient aussi sur la panne du correcteur d’assiette de Maverick Viñales, un défaut qui a aussi contraint à l’abandon Alex Marquez, pour mieux remettre les choses dans leur contexte : « j’étais parmi les premiers chez Ducati à essayer le dispositif d’abaissement, donc oui, j’ai vu beaucoup de problèmes techniques au début, mais maintenant le dispositif fonctionne beaucoup mieux. C’est clair que c’est un autre élément technique sur la moto qui peut subir un dysfonctionnement, il y en a aussi beaucoup d’autres, donc le risque est là comme avec n’importe quel autre élément de la moto ».

Après cette performance saxonne, Jack Miller a rejoint Pecco Bagnaia au championnat. Il est septième juste derrière l’Italien avec le même nombre de points, soit 81.

Jack Miller, Ducati Lenovo Team, Liqui Moly Motorrad Grand Prix Deutschland

Résultats du Grand Prix d’Allemagne MotoGP au Sachsenring :

Allemagne

Crédit classement : MotoGP.com

 

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