Une nouvelle fois, le troisième du championnat et triple vainqueur à ce stade de la saison Enea Bastianini s’est fait donner la leçon par son équipier rookie Fabio Di Giannantonio qu’on ne tient plus depuis le Grand Prix d’Italie. Un revirement dans le stand Gresini qui ne fait pas du tout rire le « Bestia » qui a payé au prix fort, ce samedi, l’absence de son chef mécanicien à ses côtés, touché par la Covid-19. Le tout alors que Ducati s’apprête à prendre sa décision concernant la seconde moto rouge …
Dire que les qualifications du Grand Prix d’Allemagne ont été difficiles pour Enea Bastianini relève de l’euphémisme au vu du résultat que l’on peut évaluer comme catastrophique. Car s’élancer 17è du tourniquer du Sachsenring annonce une course pour le moins compliquée qui pourrait vite tourner à la procession… Un scénario fâcheux pour celui qui pourrait perdre sa troisième place au championnat dès ce dimanche soir.
Mais comment l’Italien en est-il arrivé là ? Le pilote Gresini, fraîchement sorti des chutes du Mugello et de Barcelone, n’a pas pu s’extirper du piège de la Q1. Il en explique les raisons : « je suis très en colère. Dans le box Alberto Giribuola, mon chef technicien, m’a beaucoup manqué, bien que l’on soit connectés. Mais on est plus lent à communiquer, on galère plus. Nous n’avons même pas eu de chance, car nous avons à peine franchi le drapeau à damier alors que je me lançais dans un tour qui m’aurait permis de passer en Q2. Je suis sûr qu’on va s’en sortir, le Championnat du Monde est encore ouvert, mais je vise plus la vitesse maintenant. Dimanche, j’aimerais faire une course décente. On sait que c’est important de finir la course après deux zéros de suite ».
Enea Bastianini dans les cordes, Di Giannantonio pensait jouer le pole position mais souffre d’une allergie
De l’autre côté du box, on se réjouissait au contraire de l’excellente qualification de Fabio Di Giannantonio au Sachsenring. La recrue du Team Gresini a en effet obtenu la deuxième ligne, grâce à son cinquième chrono, après avoir surmonté l’obstacle de la Q1, malgré un problème de santé qu’il révèle ainsi : « je dois dire que je souffre beaucoup de l’air allemand : j’ai découvert que je souffrais d’une allergie. Ce matin j’ai beaucoup galéré en FP3, mais plus pour la condition physique que pour autre chose ».
Il ajoute : « la moto va bien et je me retrouve de plus en plus à chaque sortie. En qualifications, nous sommes allés très vite, et nous aurions peut-être pu nous battre pour la pole position s’il n’y avait pas eu une erreur au virage 1. C’est bien d’être devant, cependant, espérons que l’allergie ne sera pas un problème demain dans la course ».
MotoGP Allemagne J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com