Jack Miller s’élancera quatrième de ce Grand Prix d’Allemagne au terme de qualifications mouvementées, et notamment marquées par des scénarios à la Moto3. Entendez par là qu’il devient de moins en moins rare en MotoGP de voir des groupes de pilotes se constituer pour attendre un collègue performant et ainsi profiter de son sillage. Mais ce n’est pas une fatalité, car l’Australien a réussi à travailler seul. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir un avis clair sur la question…
Il s’en est fallu de peu pour que Jack Miller ne s’installe sur une première ligne qui lui semblait acquise avant une légère glisse dans l’ultime virage. Qui lui a coûté de précieux dixièmes. Cela aurait été mérité car à bien regarder la séance, il est le seul à avoir choisi d’assumer seul sa destinée. « J’ai joué mon propre programme, j’étais presque toujours seul sur la piste » raconte Jack. « Je viens de faire mon travail. Dans le premier run, j’ai vu quelques collègues derrière moi. Mais je suis sorti de cette logique car je n’ai roulé qu’un tour avec les deux premiers pneus ».
« C’est difficile ici » dit l’officiel Ducati. « Il faut faire attention à ne pas détruire un adversaire car il n’y a qu’une seule ligne rapide. J’ai roulé tout droit dans le premier virage. Puis j’ai vu Pol Espargaró et d’autres pilotes attendant un sillage. Malheureusement, il y a des pilotes qui ne peuvent pas réaliser seuls un chrono, alors ils se laissent remorquer. C’est si simple. Malheureusement, lors du troisième run, je n’ai pas pu faire un tour rapide avec le dernier pneu neuf car il y avait des drapeaux jaunes après l’accident de Zarco. J’avais définitivement le sentiment que sinon j’aurais pu donner plus. Je pense que nous pouvons encore nous améliorer dans la course demain ».
Miller : « jusqu’à présent cette saison, nous avons bien fait partout »
Justement, la course. Jamais les Ducati ne s’étaient montrées autant à leur aise sur le Sachsenring. Johann Zarco est en pole position, Jack Miller quatrième et Jorge Martin septième. Seul Bagnaia marque le pas avec la GP21, dixième. Est-ce à dire que cette Desmosedici est enfin celle que Gigi Dall’Igna attendait depuis toujours ? « C’est difficile à dire. Mais jusqu’à présent cette saison, nous avons bien fait partout », a déclaré Miller.
« Et ici, le tracé devrait en fait être l’un de nos pires, du moins sur le papier. Mais notre moto semble bien fonctionner ici. Parce que Johann est en pole position. Il semble que nous n’ayons plus à nous soucier du Sachsenring. Mais je suis sûr qu’il y aura des circuits à venir qui nous poseront des problèmes. Mais quand ils arriveront, nous essaierons de nous adapter et de surmonter ces obstacles » termine celui qui est troisième au championnat.
MotoGP Allemagne J2 : qualifications
Crédit classement motogp.com