Heureusement que, pour Honda, il y a KTM en MotoGP, ce qui permet de dire aux Japonais qu’il y a pire qu’eux. En ce moment, c’est comme s’il y avait du grand ménage en cours dans la maison de Mattighofen. Miguel Oliveira, qui est son pilote le plus titré dans la catégorie avec quatre victoires, est sur le départ tandis que les deux rookies Remy Gardner et Raul Fernandez ont appris par Pit Beirer, le directeur sportif de la marque, qu’ils sont finalement des erreurs. Et notamment Raul Fernandez, particulièrement identifié dans ces choix évalués comme peu inspirés. Pendant ce temps, les RC16 s’enfoncent dans le classement tandis que, dans les coulisses, d’autres personnes vont disparaitre du paysage…
Chez KTM, lorsque ça ne va pas, on taille dans le gras. On se souvient du retrait fracassant du Moto2 et si on en n’est pas là en MotoGP, n’est pas Suzuki qui veut, on revoit néanmoins sa copie. Jack Miller arrive, mais à part lui, c’est le chant du départ qui est entonné pour les effectifs de la marque autrichienne. Un air qui est parfois accompagné de paroles acrimonieuses, comme celles de Pit Beirer qui clame à qui veut l’entendre qu’il regrette son pari fait sur Raul Fernandez.
Ce dernier avait pourtant dit qu’il aurait aimé faire une année de plus en Moto2, mais comme il se rapprochait à l’époque de Yamaha, il a été jeté dans le grand bain avec la RC16. Il y perd pied et boit la tasse. On lui enfonce même à présent la tête sous l’eau. En Allemagne, le vice-champion du monde Moto2 a commenté les prises de positions de Pit Beirer…
Sur Todocircuito, on découvre ses propos : « en fin de compte, la vie passe par des étapes, et honnêtement, il y a des étapes qui passent et c’est tout » comment l’équipier de Remy Gardner. « Vous ne pouvez pas regarder le passé et dire ‘si je n’avais pas chuté à Misano, j’aurais peut-être gagné maintenant’ ou ‘si j’avais commencé à gagner en Moto3 plus tôt, peut-être que j’aurais gagné’. Ce qui compte c’est aujourd’hui, nous ne pouvons rien faire. Je suis là, je travaille et je donne toutes les informations possibles, en étant le plus professionnel possible. J’essaie d’avancer par petits pas, car je pense que notre position est d’être plus devant au classement ».
Raul Fernandez : « Hervé Poncharal me traite comme un fils, et je le traite comme un père dans le paddock«
Il ajoute : « avec Pit Beirer je n’ai pas beaucoup parlé, la dernière fois c’était il y a trois courses, parce qu’il n’est pas venu. Je suis très à l’aise avec l’équipe, avec Hervé Poncharal c’est l’inverse, il me rassure, m’inculque l’esprit de patience. C’est l’un des chefs d’équipe que j’aime le plus, il me traite comme un fils, et je le traite comme un père dans le paddock. Le reste ne compte pas », a conclu le numéro 25, qui n’a pas a eu une journée du vendredi facile en Allemagne, terminant 25e à l’issue des deux premiers essais libres vendredi.
Pendant ce temps, l’agitation est toujours de mise dans les rangs de KTM. Ainsi, Esteban García cesse d’être le directeur technique de Tech3 KTM. Il faisait le lien entre les pilotes Tech3 et les ingénieurs KTM, tentant de guider les deux rookies dans leur nouveau défi en catégorie reine, un parcours qui s’avère bien plus compliqué que prévu initialement. « Esteban supervisera tout ce qui se passe et parlera aux ingénieurs entre chaque session pour transmettre les informations de chaque chef d’équipe, car il n’y a pas beaucoup de temps dans un week-end de compétition tout est très serré« , avait déclaré le patron français à propos de Garcia il y a quelques mois, lorsqu’il a été accueilli dans l’équipe Tech3.
Cependant, en Allemagne, Todocircuito a appris qu’Esteban García ne continuera plus à travailler en tant que directeur technique de la structure française. Il garderait une place au sein de l’organigramme KTM à un poste qui n’a pas encore été annoncé, et les raisons pour lesquelles García n’exercera plus ces fonctions désormais n’ont pas plus été rendues publiques…
MotoGP Allemagne J1 : chronos
Crédit classement motogp.com