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Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia en particulier et les Ducati en général ont été intouchables lors de ce premier jour du Grand Prix d’Allemagne qui se déroule sur un tracé du Sachsenring qui n’avait jamais mis les Desmosedici à pareille fête. L’usine de Borgo Panigale n’a été victorieuse qu’une seule fois en Saxe, en 2008, avec le phénomène Casey Stoner. La dernière fois que Ducati est monté sur le podium, c’était avec Andrea Dovizioso lorsqu’il a terminé troisième en 2016. Mais au vu de la feuille des temps délivrée après cette première journée en Saxe, on peut commencer à sérieusement envisager un renversement de tendance…

Ducati a décidément bien fait ses devoirs, n’en déplaise aux mauvais perdants, tandis que KTM est l’exception qui confirme cette nouvelle règle qui veut que, pour briller en MotoGP, il faut chevaucher une machine européenne. A moins d’avoir embauché Fabio Quartararo. Ce dernier, septième, est le meilleur représentant de l’industrie japonaise qui sauve tout juste la face avec une seconde représentante dans le top 10, fermé par la Suzuki de Joan Mir. Mais sinon, avec les deux Aprilia, ce sont bien huit motos du vieux continent qui trustent le haut du panier de la catégorie reine en pays de Saxe, ce vendredi.

En plus des faits, il y a la manière puisque le record de l’ancien maître des lieux qu’était Marc Marquez a été battu trois fois. Une fois par Luca Marini et deux fois par Pecco Bagnaia, qui a arrêté le chrono à 1’20.018 sur sa GP22. L’Italien semble être dans cette sphère qui le rend parfois intouchable, et cette assurance lui donne l’occasion de distiller des messages qui vont au-delà du Grand Prix en cours. Ce qu’il a fait, en effleurant le sujet d’un futur équipier 2023 dont le nom reste à définir, mais qui devra avoir un certain état d’esprit une fois tout de rouge vêtu…

En faisant le bilan de cette première journée qu’il serait un euphémisme de qualifier de bonne, l’officiel Ducati jusqu’en 2024 rappelle d’abord d’où il vient : « considérant qu’il y a un an, lors du même vendredi passé ici, j’étais dernier, je ne peux qu’être heureux. Dès ce matin j’ai commencé à pousser et je me suis tout de suite senti bien. Je ne veux rien toucher sur la moto, tout a parfaitement fonctionné. Les médiums et les durs sont bons, le choix ne sera pas facile. Demain les températures vont monter et le travail de ce vendredi nous sera très utile ».

Moto GP, Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia : « j’espère que mon futur coéquipier ne commencera pas à faire des bêtises« 

Puis il insiste sur le travail effectué sur la Desmosedici pour en arriver là. L’italienne semble enfin s’être assagie et avoir trouvé le bon chemin pour poursuivre son ascension. La GP22 répond parfaitement aux besoins de tous les pilotes, ayant amélioré les virages même au prix d’une perte en termes de vitesse de pointe. Un travail qui dure depuis la saison dernière et qui commence maintenant à porter ses fruits. « Lorsque Jack et moi sommes arrivés, nous avons trouvé des bases qui vous faisaient rouler d’une manière qui ne vous permettait pas de profiter d’une certaine base de pilotage. Nous avons commencé à déplacer cette ligne de base ». Pecco Bagnaia précise ainsi : « d’une moto qui ne roulait pas on est arrivé à une moto qui tournait beaucoup. Nous avons perdu un peu de vitesse de pointe mais nous avons beaucoup de motricité, aujourd’hui nous avons vu les résultats et nous sommes nombreux à être devant avec les Ducati ».

Ce travail commun avec ces bons résultats revendiqués lui permet d’envoyer un message à son futur voisin… Il y a ainsi une atmosphère détendue de grande collaboration dans le box Ducati, et l’espoir de Bagnaia et que cela puisse continuer dans les prochaines années, quand il n’y aura plus de Jack Miller dans les parages. Un message clair que le vice-champion du monde 2021 envoie à Jorge Martin et Enea Bastianini. « Nous avons renversé la notion d’être ennemis, c’est un discours stupide. Si vous avez la possibilité de vous entraider pourquoi ne pas le faire… Il y a un bon climat dans le box, on fait bon usage des données de chacun, on roule aussi de manière similaire à certains égards, c’est une relation qui aide nous beaucoup. C’est pourquoi j’ai dit que j’aimerais continuer avec Jack. Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années, j’ai généralement de bonnes relations avec tous mes coéquipiers. J’espère que celui qui viendra l’année prochaine aura l’intelligence de comprendre notre méthode de travail et ne commencera pas à faire des bêtises. Si on veut progresser il faut continuer comme ça. Je pense que c’est la clé et c’est ce que nous faisons maintenant pour améliorer la Ducati ». A bon entendeur…

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MotoGP Allemagne J1 : chronos

Crédit classement motogp.com

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