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Ducati

Lorsqu’on regarde le classement du Grand Prix d’Allemagne et que l’on épluche ses feuilles des temps, on ne peut pas parler d’un retentissant échec de l’usine Ducati. Mais tout dépend par quel bout de la lorgnette vous regardez la réalité du Sachsenring et l’angle assumé par le grand Général de l’armée rouge Gigi Dall’Igna ne peut que lui faire broyer du noir. Qu’importe les records de piste, le pole positions et les podiums si cela ne sert pas l’objectif initialement fixé pour cette année qui est le titre mondial. Et celui-ci s’est éloigné pour les troupes officielles. Il y a encore pourtant espoir pour des commandos alliés, mais cela ne semble pas être pris en compte et ça veut dire beaucoup…

Gigi Dall’Igna n’a pas été dupe du podium du dernier Grand Prix d’Allemagne qu’il a regardé de loin. En effet, il s’agissait d’une victoire à la Pyrrhus de plus de ses ouailles, avec l’amertume de voir un de ses servants sur le départ, parce qu’il ne l’a pas retenu dans ses rangs, recevoir les honneurs, en la personne de Jack Miller : « je tiens tout d’abord à rendre hommage à Jack en lui réitérant toute notre reconnaissance pour la fidélité et l’engagement dont il a toujours fait preuve avec talent et professionnalisme. Ainsi que pour l’esprit d’équipe avec lequel il a contribué à la croissance de notre projet » a commenté Gigi.

Il y avait aussi, et devant l’Australien, celui qui le surnomme affectueusement « barbichette » soit le Français Johann Zarco, second de son brillant compatriote Fabio Quartararo, grand sauveur de Yamaha devant l’Eternel : « la splendide confirmation de Zarco au sommet en dit long sur la solidité et la qualité du pilote et de l’équipe Pramac ». L’Italien ne dira que ça de celui qui en est à son quatrième podium cette saison et qui est à présent troisième au championnat en tant que meilleur pilote de sa marque. Il le dilue même avec Luca Marini : « je considère la cinquième place de Luca Marini comme une étape passionnante pour sa croissance et pour celle de VR46 ».

Gigi Dall'Igna, Johann Zarco, Pramac Racing, Michelin® Grand Prix of Styria

Gigi Dall’Igna voit la crise interne Ducati venir : « il est essentiel pour nous de nous sentir comme une équipe« 

Ceci expédié, Gigi Dall’Igna ne peut masquer plus avant ce qui le marque vraiment et ce qu’il retire surtout du Grand Prix d’Allemagne : « mais malheureusement, c’est toute la déception pour le ‘zéro’ de Pecco qui l’emporte, d’autant plus après l’énième et prometteuse pole position obtenue. Alors que nos adversaires remportent à juste titre une autre victoire décisive d’un point de vue mondial ».

Puis il termine sur ce qui est maintenant le nouvel objectif de la saison : ne pas imploser : « maintenant, il est essentiel pour nous de nous sentir comme une équipe, sachant qu’il a une super moto et surtout que c’est un excellent pilote. Nous devrons encore grandir ensemble, apprendre de nos erreurs et chercher humblement les solutions dont nous avons besoin pour atteindre le seul objectif qui nous manque encore ».

On va donc être au petit soin pour Pecco Bagnaia, que l’on a signé jusqu’en 2024. Est-ce à dire qu’on le laissera choisir son équipier pour garantir son équilibre émotionnel ? En tout cas, on aura compris qu’être un pilote en rouge et un pilote Ducati ailleurs, il y avait une différence en termes de considération. Mais cela n’avait déjà pas échappé à Jorge Martin ni à Enea Bastianini.

Gigi Dall'Igna_Ducati Lenovo Team_2022

Résultats du Grand Prix d’Allemagne MotoGP au Sachsenring :

Allemagne

Crédit classement : MotoGP.com

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