Chez Honda, le jeu des chaises musicales entre son team officiel Repsol et son équipe satellite LCR a déjà été joué avec un Alex Marquez qui clame à présent à qui veut l’entendre qu’il n’avait que très peu goûté à la manœuvre. Un précédent que n’oublie pas Alex Rins, qui voit depuis le box de Lucio Cecchinello son ancien équipier de chez Suzuki Joan Mir avoir le plus grand mal à exister en tant que voisin de Marc Marquez. Etincelant vainqueur du dernier Grand Prix des Amériques sur le tracé d’Austin, Alex Rins envoie un message que Honda pourrait entendre en vue de 2024…
Quoi qu’il arrive encore dans cette saison de MotoGP, on n’enlèvera jamais à Alex Rins le brillant week-end à Austin, où il a remporté la course GP après avoir terminé deuxième du Sprint. Il ne faut pas non plus oublier qu’il a également remporté deux des trois dernières courses de la saison 2022. L’Espagnol est à ce jour dans la meilleure forme de sa carrière en MotoGP, même si depuis le Texas, rien ne se passe plus… L’exploit américain a en effet été suivi en Europe par deux Grands Prix décevants à Jerez et au Mans, où le nouveau venu du clan Honda est parti de la 18e place sur la grille et n’a pas réussi à marquer un seul point.
Mais Alex Rins n’a pas pour autant l’intention de rentrer dans le rang. Il veut donc faire entendre sa voix tant qu’elle porte encore un peu en se demandant ouvertement pourquoi ce n’est pas lui qui porte les couleurs Repsol… « J’ai été assez surpris qu’ils aient pris Joan Mir, mais je suis sûr qu’ils auront une explication. Je n’ai pas demandé » commente-t-il sur Speedweek.
Alex Rins : « je ne parle pas souvent avec Joan, mais ce n’est pas parce que je ne l’aime pas »
Il ajoute : « nous avons discuté un peu, mais ils ont préféré Joan. Je ne dis pas qu’ils ont fait un bon ou un mauvais choix. Nous avons parlé à Lucio Cecchinello, il m’a donné cette opportunité et j’étais assez content car ils m’ont accueilli à bras ouverts. Je parle beaucoup avec Alberto Puig, comme au Texas, à Portimão et en Argentine et il m’aide. Il me prodigue des conseils, il me dit quelques trucs que j’apprécie beaucoup ».
Les relatons avec son ancien équipier de chez Suzuki, depuis parti du paddock, sont en revanche plus distantes, mais pour de bonnes raisons : « je ne parle pas souvent avec Joan, mais ce n’est pas parce que je ne l’aime pas. Nous sommes juste assez occupés les week-ends de GP, nous avons une hospitalité différente et nous ne nous voyons pas souvent ».
On rappellera que si Honda a préféré Joan Mir à Alex Rins, c’est parce qu’il un Champion du Monde MotoGP millésime 2020. Un détail qui n’en est jamais un pour les Japonais. Reste que si Mir continue ainsi, il pourrait en effet perdre ses couleurs officielles au profit de celui qui ne fait pas vraiment mieux en général, mais qui a particulièrement gagné ses galons à Austin.