Le rookie du team Suzuki Ecstar a connu une saison MotoGP 2017 particulièrement difficile à cause de nombreuses blessures dont les premières sont intervenues dès les essais post-Grand Prix de Valence, en novembre 2016.
Pour autant, le barcelonnais a progressé à grande vitesse, se permettant même de conclure le dernier Grand Prix de la saison au pied du podium !
Il nous dresse un rapide bilan de sa saison dans le dernier numéro du magazine Team Suzuki Racing.
Alex Rins : « Cela n’a pas été une année facile pour moi. Rien de simple, mais en dépit d’avoir des moments très délicats, durs, difficiles à digérer, surtout quand on ne sait pas très bien ce qui se passe et que l’on voit encore une fois un autre obstacle surgisse, en une seule année, j’ai appris beaucoup de choses.
La saison a mal commencé avec une blessure précoce dès le deuxième jour où j’ai eu la GSX-RR à Valence. Ça fait beaucoup de mal, peut-être plus encore de savoir que la pré-saison ne serait pas idéale. J’ai souffert plusieurs mois après m’être fracturé plusieurs vertèbres et cela m’a empêché d’aborder le début de l’année dans les meilleures conditions.
Puis, avant la course en Argentine, je me suis blessé à nouveau, je me suis cassé l’astragale. Un retour en arrière au niveau de mieux connaître la moto et d’arriver en MotoGP avec plus de force. Et, pour finir, compliquant les choses, l’accident d’Austin, au Texas, a fini par démolir une saison qui était plus qu’un rêve.
Aux USA, je me suis brisé le poignet le samedi et cela m’a éloigné des circuits pendant deux mois. Personne ne sait à quel point c’est difficile de ne pas être capable de piloter une moto, ni de s’entraîner comme d’habitude, et de voir que vos camarades sont là, sur l’asphalte, course après course, et de regarder cela à la télévision.
Heureusement, j’ai pu faire mon retour sans incident et terminer la saison en bonne forme. La quatrième place de Valence, où tout avait commencé, était la meilleure façon de refermer le cercle qui avait débuté avec beaucoup de problèmes. Au final, j’ai pu redresser une situation qui était très compliquée, et terminer proche du podium.
Mais globalement, cela a été une expérience fantastique. Courir en MotoGP est le rêve de chaque pilote, et le bien. Parvenir à le réaliser avec une usine comme Suzuki, avec son histoire qui comporte des légendes comme Barry Sheene, Kevin Schwantz et Kenny Roberts Jr., a été plus qu’un plaisir. Et j’en suis très fier.
L’année prochaine, j’espère pouvoir rendre à Suzuki toute la confiance et les efforts qu’ils ont mis en moi, et franchir une marche avec la GSX-R pour être capable de finir par me battre pour le podium à chaque course. »