Alex Rins a commencé douloureusement son aventure en MotoGP chez Suzuki en chutant lourdement dès les premiers tours de roues sur la GSX-RR. Puis l’Espagnol s’est remis et il a appris dans une relative discrétion. Laissant son expérimenté équipier Andrea Iannone la pression de défier le chrono, il a pris ses marques, une méthode et une patience récompensée par un bon résultat au terme du premier Grand Prix au Qatar. Dans le top 10 et classé meilleur débutant, Alex Rins peut dérouler sa propre partition. Et commencer à s’affranchir de la comparaison avec un certain Maverick Viñales.
Une référence incontournable. De la même génération, l’un s’est qui plus est installé dans un team Suzuki qui a révélé l’autre à présent chez Yamaha. Un parallèle que Rins commentait ainsi en décembre dernier : « avec Maverick, nous avons souvent été en compétition durant nos carrières. Il a fait deux belles saisons ce qui veut dire que je dois prendre ses résultats comme exemple. Et ils ne sont pas mauvais du tout. Cela me met un peu la pression et ça me coûtera sans doute un peu. J’ai toujours roulé contre lui. Il s’est très vite adapté et il a fait du très bon travail. J’espère arriver rapidement à son niveau ».
Quoi de neuf depuis le Qatar ? Une certaine émancipation. Qualifié dix-huitième, Rins est remonté neuvième lors de cette première course de l’année et, pour lui, en MotoGP. Premier du bal des débutants, il précise sur Speedweek : « j’ai une grande confiance dans la moto. Le Qatar était vraiment bien, et je dois continuer ainsi. Viñales n’est pas ma référence. C’est ma première saison en MotoGP, le team le sait, tout est nouveau et on travaille juste pour s’élever dans la hiérarchie aussi rapidement que possible ».
Au passage, pour ses débuts chez Suzuki en 2015, Viñales avait ramené une quatorzième position du Qatar. Rins a récolté la neuvième après une bonne remontée. Mais il est vrai, aussi, que la GSX-RR version 2017 est un autre animal que celle de 2015.