S’il est une écurie qui est partie pour les vacances estivales avec un moral au plus bas, c’est bien Suzuki. La dernière saison accomplie avec un couple composé de la GSX-RR et d’un Maverick Viñales en pleine éclosion laissait augurer une année 2017 qui devait confirmer la marque d’Hamamatsu parmi les ténors du plateau. Au lieu de ça, c’est un violent coup d’arrêt pour les troupes d’un Davide Brivio qui ne peut se réjouir de ses nouvelles recrues. Parmi elles, un débutant Alex Rins qui analyse la situation actuelle chez les bleus…
Le parcours d’Alex Rins en MotoGP n’est pas un long fleuve tranquille. Pour le moment, celui qui vient du Moto2 a connu au moins aussi longtemps les couloirs de l’hôpital que son box chez Suzuki. On rappellera, en effet, que l’Espagnol a violemment chuté dès les tests hivernaux à Jerez, se blessant assez sérieusement au dos. Il est revenu pour la première course au Qatar où il a glané un encourageant top 10 avant de se blesser à un poignet droit lors d’un entrainement en motocross. Mais le pire était à venir avec plusieurs fractures du poignet gauche après une chute à Austin. Un incident qui l’a tenu éloigné durant sept semaines de sa moto.
Une Suzuki qui, entre-temps, ne s’est pas embellie. Loin s’en faut. A son retour, Alex Rins a trouvé une équipe en crise, plongée dans le doute et avec un leader Iannone tout aussi perdu, qui réclamait même son retour aux affaires au plus vite pour l’aider. Après deux Grands Prix finis dans les profondeurs du classement, mais qui l’ont rassuré sur son niveau de forme, Alex Rins livre son analyse de la situation chez les bleus. Et ce n’est pas vraiment rassurant…
« Je ne sais pas quel est le problème avec la Suzuki, car c’est moto très compétitive » commence l’Espagnol. « Iannone essaie de la mettre au point et de s’adapter à elle. Mais on doit se souvenir qu’il a piloté des Ducati pendant quatre ans et que ce n’est pas facile pour lui de changer de style de pilotage comme de s’adapter à une nouvelle équipe. Parfois il est devant, parfois il plus loin. Suzuki travaille sur la moto et apporte de nouvelles pièces ».
« Andrea Iannone attaque fort, il essaie, il travaille dur, mais il n’a pas encore trouvé la solution pour être rapide sur la Suzuki. Je sais qu’il donne tout ce qu’il a pour sortir de cette situation. Maintenant, lui et moi rencontrons le même problème. Nous n’arrivons pas à freiner correctement. Il nous manque quelque chose dans ce secteur. On travaille là-dessus. On teste différentes choses, dont les suspensions. Mais pour l’instant, nous n’avons aucune solution. Suzuki continue de travailler là-dessus ».
La reprise se fera à Brno dès le 4 août. Pour le moment, Iannone est seizième au championnat avec vingt-huit points.