Lorsque Paolo Ciabatti, soit le directeur sportif de Ducati Corse, a donné une des raisons pour lesquelles il n’avait pas été surpris de voir Marc Marquez à l’aise d’entrée lors du test de Valence sur la Ducati, il comme donné raison a posteriori aux réticences de Yamaha de recruter un Marquez dans ses rangs… L’Italien a ainsi commenté : « il voulait la Desmosedici et, ayant son frère dans l’équipe Gresini, je pense qu’il a aussi été très bien informé sur les caractéristiques de notre moto ». Une façon de voir les choses qu’Alex Marquez confirme dans une récente intervention …
Ne pas recruter un Marquez dans son écurie alors que l’autre est dans une structure concurrente par peur de voir des informations sensibles sur la moto échangées entre les deux frères relève-t-il du réalisme ou de la paranoïa ? La question s’est ouvertement posée lorsque Razlan Razali s’est souvenu que Yamaha lui avait formellement interdit de recruter Alex Marquez parque Marc était un officiel Honda et qu’il n’était pas question que le cadet parle de la M1 à l’ainé en RC213V.
Un situation que Marc Marquez avait ainsi commenté : « plus qu’une rivalité avec Rossi, je l’ai toujours eu avec Yamaha, avec Lin Jarvis avec qui je n’ai jamais beaucoup parlé. C’est triste que ces choses arrivent dans le paddock. Je pense que peu importe s’il s’agit de famille ou d’amis, les choses doivent être différenciées. Et beaucoup d’amis dans le paddock parlent plus de choses techniques entre eux que ce que nous pourrions faire entre mon frère et moi ».
Alex Marquez : « Marc, à de nombreux moments où j’aurais jeté l’éponge, a été là pour la ramasser et dire ‘avance, ce n’est pas le moment’ »
Pour autant les cloisons ne sont pas étanches, et la phrase de Paolo Ciabatti l’a fait comprendre. On la rappelle : « il voulait la Desmosedici et, ayant son frère dans l’équipe Gresini, je pense qu’il a aussi été très bien informé sur les caractéristiques de notre moto ». L’Italien pense-t-il juste ? C’est Alex Marquez qui répond dans des propos lus sur motosan : « Marc demande toujours mon avis avant de décider de quelque chose ».
Et cet avis est certainement très éclairé, car, et c’est logique, le lien entre les deux frères est fort : « il croit en moi bien plus que moi-même », confie le frère cadet sur son ainé. « C’est celui qui a toujours été là, celui qui, à de nombreux moments où j’aurais jeté l’éponge, a été là pour la ramasser et dire ‘avance, ce n’est pas le moment’. Il m’a beaucoup influencé et je me vois dans beaucoup de choses que j’ai, dans des actions, des expressions, dans de nombreux aspects nous nous ressemblons mais dans d’autres non ».
Il termine : « on se complète parce qu’il est comme quelqu’un de plus chaleureux, qui pense moins aux choses, qui dit « oui » sans y penser. Je pense les choses plus froidement ». D’où l’avis recherché.