Être le frère d’un phénomène, ce n’est pas simple. A moins d’avoir une décennie d’écart ce qui vous fait sauter une génération et vous met donc à l’abri de tout parallèle. Ainsi, on ne pensera jamais à comparer Valentino Rossi avec Luca Marini. Et d’abord parce qu’ils n’ont pas non plus le même nom ! En revanche, pour Alex Marquez, le lien familial commence à peser. Pendant que son aîné de trois ans domine le MotoGP, lui fait une carrière honorable. Ce qui veut dire à l’ombre d’un frère qui brille en pleine lumière.
Pire, pour 2019, il aurait bien voulu rejoindre l’élite, mais Marc l’en a dissuadé. Pendant ce temps, son jeune équipier et débutant cette année en Moto2 Joan Mir est déjà assuré d’un poste officiel chez Suzuki l’année prochain, Bagnaia sera chez Ducati Pramac et Oliveira chez Tech3 KTM. Autant d’adversaires actuels que l’Espagnol verra monter dans le train de l’élite, alors que lui, restera sur le quai.
On en oublierait presque son titre acquis en Moto3. Et on se souvient plus de ces dernières chutes en Moto2 qui ont quasiment obéré ses chances de couronne qu’on estimait portant élevées à l’entame de cette campagne.
Sur Speedweek, il explique : « je n’ai pas cette faculté de prendre tous les risques qu’a mon frère Marc. Parfois, je le fais lors des qualifications. Je travaille là-dessus. Le MotoGP est mon rêve et le jour viendra où je m’y retrouverai à me battre contre mon frère dans le dernier virage. Ma première victoire de la saison va aussi venir, même si nous ne sommes pas où nous espérions être. C’est dur cette année et nous avons des problèmes lorsque nous sommes à la mi-course ».
Il termine : « mon frère m’a dit que j’avais encore le temps, et que je pouvais rester en Moto2. Je vais donc être patient et apprendre le Moto2 avec le moteur Triumph. Après, j’aurai certainement une bonne proposition en MotoGP ».