Avec l’arrivée de Marc Marquez sur une Ducati, d’aucuns prédisent un douloureuse fin de récréation pour les pilotes qui jouaient entre eux dans la cour de Borgo Panigale. A commencer par l’élève de l’académie VR46, à présent officiel de la marque et double champion du monde consécutif en MotoGP. Mais d’autres voix s’élèvent, et pas seulement italienne, pour signaler que c’est aller un peu vite en besogne que de considérer l’Italien comme le couronné par défaut. Il est même des Espagnols qui pensent que Bagnaia pourra résister à l’ogre Marquez. Comme Alex Criville qui avance ainsi ses arguments …
Alex Criville est un Champion du Monde de la catégorie reine des Grands Prix qui a eu à se battre contre un certain Mick Doohan, son équipier chez Honda, à une époque où personne n’entendait encore parler de Ducati. Il sait donc ce que ça fait que d’affronter un pilote dominant son époque, que personne n’envisage de voir perdre. Une physionomie qui semble se redessiner depuis que Marc Marquez a récupéré une Desmosedici que Pecco Bagnaia a positionné par deux fois sur le toit du monde. Mais Criville assure que sous-estimer l’Italien serait une faute.
Alex Criville : « Pecco Bagnaia est rapide, constant et il a aussi le sang-froid nécessaire pour pouvoir affronter et gérer parfaitement n’importe quelle course »
Il explique sur motosan : « la mentalité de Pecco, sa facilité avec laquelle il sait gérer chaque course, ainsi qu’une grande régularité tout au long du championnat, lui ont permis d’être sacré double champion du monde MotoGP dans ce qui était une compétition très compliquée ». Il ajoute : « malgré la grande émotion qui a précédé le dernier test de la saison, Pecco a été très intelligent et à tout moment, sur et hors de la piste, il a su imposer impeccablement sa stratégie ».
Alex Criville insiste même : « l’Italien est un pilote très complet qui, même s’il n’a pas un style très agressif, sait très bien jouer ses cartes et surtout : il sait lire celles des autres. Et je crois qu’il a remporté son Championnat du Monde grâce à ses grandes capacités. Il ne perd son sang-froid dans aucune situation, aussi compliquée soit-elle, il est rapide, constant et il a aussi le sang-froid nécessaire pour pouvoir affronter et gérer parfaitement n’importe quelle course. Je crois que là est le secret de la réussite d’un Pecco qui, sans faire grand bruit, a déjà trois Championnats du monde en poche » conclut-il.