Alex Briggs était un élément de la garde rapprochée de Valentino Rossi dans le paddock avant que le transfert du Doctor vers Petronas ne l’oblige à prendre sa retraite. Car il a été signifié à l’Australien qu’il ne serait pas de ce voyage vers les couleurs malaisiennes aux effectifs déjà pourvus. Alex Briggs est donc rentré chez lui et, en bon vétéran, raconte ses souvenirs avec Vale. Avec quelques commentaires qui expliquent pourquoi il ne veut toujours pas lâcher le guidon …
Valentino Rossi en sera en 2021 à sa vingt sixième saison qu’il abordera à l’âge de 42 ans. Certains s’en désolent car ils sont convaincus que son temps est passé et que courir pour espérer un top 5 voire un top 10 n’est pas digne de l’œuvre globale du héros de Tavullia. Mais pour comprendre ce qui fait encore rouler Vale, il faut écouter ceux qui l’ont côtoyé de très près. A l’instar d’un de ses mécaniciens historiques du nom d’Alex Briggs.
Alex Briggs a été avec Bernard Ansiault de toutes les batailles et de toutes les campagnes avec Valentino Rossi. Mais ils ne seront pas de la prochaine. Dans la nouvelle écurie Petronas de Vale, il n’y avait pas de place pour eux. Une fin de partie ou une parenthèse en attendant peut-être une autre opportunité en 2022 ? Alex Briggs répond : « un retour en 2022 ? Peut-être que j’aurai commencé une vie différente, ou peut-être que cela ne m’intéressera plus. J’ai une femme avec qui je suis ensemble depuis 27 ans, deux enfants, et je veux être avec eux comme je ne l’ai pas fait toutes ces années ».
Une vie familiale dont la force d’attraction ne semble pas attirer Valentino Rossi. Le mécanicien dit ainsi de son ancien pilote : « s’il possède un véhicule et qu’il a des roues, Rossi veut être le plus rapide. Je ne sais pas ce que son cœur lui dit, mais son cerveau lui dit qu’il veut gagner. Il pourrait mettre des roues sur un cercueil et essayer d’être le plus rapide de tous avec ça aussi »
Alex Briggs : « je n’ai jamais eu besoin de ce monde, mais j’ai toujours voulu y être »
Sur son parcours, Briggs précise à la Gazzetta dello Sport : « je ne suis pas malheureux, en colère ou déçu, ça se passe en course. Être seul en tant que mécanicien n’aurait pas suffi. À Jerez, je savais qu’il n’y aurait pas de place, alors après plusieurs réunions dans le camping-car de Valentino, je lui ai dit que je m’arrêterais. Je n’ai jamais eu besoin d’être dans ce monde, mais j’ai toujours voulu y être ».
Comme point d’orgue, il se souvient du déménagement vers Yamaha en 2004 : « Honda ne s’attendait pas à ce que nous le suivions et à Valence, le choc a été énorme. Devant tout le monde dans le garage Jeremy Burgess a dit qu’ils partaient, les japonais sont venus me voir, j’ai répondu que je les suivais et les uns après les autres on a répondu la même chose ». On connait la suite …