Pecco Bagnaia est bien place pour devenir le champion MotoGP 2022, car à Valence il lui suffira de gérer l’avantage sur Fabio Quartararo. Voilà ce qu’en pense Alessio Salucci.
Par Luigi Ciamburro de Corsedimoto
Le compte à rebours de la course de Valence commence, et pour Pecco Bagnaia ce sera possiblement le week-end de consécration dans l’Olympe du MotoGP. Il y aura 120 000 spectateurs dans les tribunes Ricardo Tormo, dont le Fan Club du pilote turinois, pour la première fois dans une course étrangère. Les 200 billets disponibles dans la tribune inférieure d’Azul (secteur 3) ont été immédiatement vendus, mais les fans menés par Luca Cena se déverseront également dans d’autres zones. A Chivasso, ville natale du leader Ducati, ils monteront un grand écran, ainsi qu’à Borgo Panigale au sein de l’entreprise.
À Valence, il y aura aussi Valentino Rossi, fraîchement sorti des vacances à New York avec sa compagne Francesca Sofia Novello et sa fille Giulietta. La présence du Doctor à Cheste, où ressort sa photographie agrandie réalisée en novembre 2021 pour ses adieux, était prévue depuis plusieurs semaines. Dernier Italien à remporter le titre MotoGP en 2009, il est désormais prêt à passer le relais. Il faut d’abord remplir cette mission qui met également à l’honneur la marque VR46 Riders Academy, un projet né il y a une dizaine d’années et qui a déjà mené Morbidelli et Bagnaia au titre Moto2, respectivement en 2017 et 2018.
Alessio Salucci : « lors de ma première rencontre avec Pecco, j’ai été frappé par sa tristesse«
Personne mieux qu’Alessio Salucci ne se souvient de la première rencontre avec le jeune Piémontais. « Nous étions à Brno en 2013, nous nous sommes rencontrés au camion Dainese où Pecco était allé apporter le cuir. J’ai été frappé par sa tristesse », raconte-t-il à ‘La Gazzetta dello Sport’. « Ce n’était pas la première fois que je le voyais comme ça ». Dans le Cev, il avait brillé, mais dans l’équipe d’Italie, il avait un peu perdu sa boussole. Uccio, Alberto Tebaldi et Valentino Rossi ont décidé de se concentrer sur lui pour les débuts en Moto3 de l’équipe Sky VR46. « En Aragon, avec Albi, nous avons pris à part son père Pietro et lui avons fait part de notre idée. Ses yeux se sont illuminés ». Mais partager le garage avec Romano Fenati n’a pas été facile, d’où la décision de le déplacer à Mahindra, où en 2016 il a remporté deux courses et récolté quatre podiums.
En 2017, c’est le saut en Moto2, avant de conquérir le Championnat du monde l’année suivante, avec le contrat avec Ducati Pramac en poche avant même d’entamer la dernière saison dans la classe moyenne. « Ducati pressait de signer avant la saison, je n’étais pas convaincu, j’avais peur que ça le déstabilise », conclut Alessio Salucci. » Jusqu’à ce que Pecco me dise : ‘Je sais ce que je fais, en 2019 je courrai avec Ducati, c’est mon rêve d’enfant, mais je promets que je me donnerai à 150% pour gagner le Championnat du Monde avec toi’. Il a tenu sa promesse ». Maintenant, Bagnaia est prêt pour un nouveau titre qui pourrait marquer le début d’un long et glorieux chemin en MotoGP.