C’est une nouvelle qui ébranle la Formule 1 dont la secousse est aussi ressentie en MotoGP. Car elle montre que tout est possible dans ce nouveau monde qui se structure sur les ruines de l’ancien, laissées par la crise du Covid-19. En effet, aux questions économiques qui vont se poser s’ajoutent un nouvel état d’esprit. Les raisons avancées par Sebastian Vettel, qui quittera Ferrari à la fin de l’année, sont à lire soigneusement. Car on y trouve un sentiment déjà décelé chez Andrea Dovizioso lors du confinement…
Chez les rouges, l’alerte de même couleur est sonnée. Elle retentit à la Scuderia Ferrari en Formule 1, mais le ton est aussi celui de Ducati en MotoGP. Le cheval cabré verra partir sa vedette Sebastian Vettel à la fin de cette année 2020 décidément particulière. Pendant ce temps, on négocie avec son leader Dovozioso à Borgo Panigale. Et ce n’est pas simple.
Il faut s’arrêter un moment sur les raisons avancées par le pilote allemand de Formule 1 sur sa décision : « ma relation avec la Scuderia Ferrari s’arrêtera fin 2020 » explique Vettel. « De manière à avoir les meilleurs résultats possibles dans ce sport, il est vital que les différentes parties travaillent en parfaite harmonie. » Un premier point que l’on peut considérer sous l’angle de la relation entre Dovizioso et Gigi Dall’Igna.
« L’équipe et moi n’avons plus ce désir commun de rester ensemble après cette saison. Les problèmes financiers n’ont pas joué de rôle dans cette décision commune. Ce n’est pas la manière dont je pense quand il faut faire certains choix, et ça ne sera jamais le cas ». Un second point qu’avance systématiquement Simone Battistella, manager de Dovizioso, dans ses pourparlers avec Ducati.
« Il faut adopter une nouvelle approche à une situation qui a changé »
Le dernier point est peut-être le plus important… « Ce qui s’est passé durant ces derniers mois a mené beaucoup d’entre nous à réfléchir sur nos vraies priorités dans la vie. Il faut adopter une nouvelle approche à une situation qui a changé. Je prendrai le temps nécessaire pour réfléchir sur ce qui a vraiment de l’importance pour mon avenir. » Une façon d’appréhender la réalité bouleversée par le coronavirus qui a déjà été avancée par Dovizioso lors du confinement.
Il y aurait donc bel et bien un nouveau monde qui pointe, avec des hommes changés. A suivre, et notamment lorsque la saison sera lancée à Jerez en juillet. Le même Dovizioso avait prévenu que la facture mentale de cette pandémie serait à payer. Vettel, en Formule 1, a peut-être fait le premier versement…