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Paolo Ciabatti

Dès que Franco Morbidelli s’est retrouvé comme un pilote libre sur le marché des transferts après qu’il ait appris de Yamaha sa fin de service au terme de cette année, le premier à s’en inquiéter a été Johann Zarco. Avisé, il a signalé que c’était un danger pour sa place au sein du clan Ducati en raison notamment de la « puissance » de la VR46. Une réaction qui a d’abord paru excessive au regard des propos, toujours bienveillants à son égard, de Paolo Ciabatti, directeur sportif de la marque. Mais depuis cette intervention depuis le site motogp.com ce vendredi après-midi, il ressort que le Français a eu bien raison de prendre langue avec LCR Honda …

Lors de la Practice pré qualificative du Grand Prix de Grande-Bretagne Silverstone, le pit reporter du site officiel motogp.com a eu l’occasion de demander à Paolo Ciabatti s’il pouvait clarifier la situation dans ses rangs et si Marco Bezzecchi aurait une moto d’usine l’année prochaine. La réponse a été d’abord celle attendue : « en fait, ce n’est pas un secret que nous aimerions le faire. Nous pensons que Marco a gagné deux Grands Prix et a montré une forme incroyable cette année, donc idéalement il mériterait une moto d’usine ».

Puis l’Italien a insisté sur la ligne Pramac, car il est réticent à sortir de ce cadre, en validant par exemple une GP24 au sein d’une VR46 dont il sait les contacts avec Yamaha pour passer sous ce pavillon en 2025 : « naturellement, les motos d’usine sont pour l’instant attribuées à Pramac. Nous verrons bien. De toute évidence, cela fonctionne très bien avec cette équipe, donc nous devons voir, entre aujourd’hui et demain, si nous pouvons trouver de bonnes idées et le mettre sur une moto d’usine l’année prochaine. Il y a encore quelques détails à régler ».

Johann Zarco

Paolo Ciabatti : « nous pensons que Franco Morbidelli a un grand talent »

Il ajoute : « aujourd’hui ou demain, il n’y aura pas de décision, mais il est certain que nous devons clarifier certaines choses avec les équipes et le pilote, puis prendre une décision avant l’Autriche, si possible ». Après avoir confirmé qu’il y aurait toujours seulement quatre Desmosedici de dernière génération sur la grille de départ du MotoGP, ni plus, ni moins, il glisse cette alerte rouge pour Johann Zarco : « je pense que Franco Morbidelli a connu des années difficiles ces derniers temps, mais nous pensons qu’il a un grand talent. Nous aimerions donc le voir chez Ducati l’année prochaine. Nous verrons dans les deux prochaines semaines si nous pouvons y arriver ».

Si l’on résume, Ducati veut garder ses machines dernier cri chez lui et chez Pramac, et il y en aura quatre dont une pour Marco Bezzecchi, puis Bagnaia, Bastianini et Jorge Martin. On sent un deal avec la VR46 du genre Bezzecchi vient chez Pramac et on sauve Morbidelli en le mettant équipier de Marini. Vu comme ça, il ne reste plus que la Ducati Gresini pour Johann Zarco, en concurrence avec Tony Arbolino, ou une LCR-Honda puisque Lucio Cecchinello a reconnu des contacts avec le manager du tricolore… Qui avait décidément bien raison de se méfier de l’influence des hommes de Valentino Rossi.

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