Aleix Espargaró est de plus en plus un personnage du paddock MotoGP : il poursuit son rêve de champion du monde avec Aprilia et ne se cache jamais derrière un masque.
Par Luigi Ciamburo de Corsedimoto
Aleix Espargaró est le personnage du moment en MotoGP, capable d’être rapide et de faire le show. Un personnage parfois « théâtral », qui exprime toujours ce qu’il pense, qu’il s’agisse d’un adversaire ou d’un sujet à aborder en commission de sécurité. Le pilote Aprilia est toujours très sensible sur les questions de sécurité et il est peut-être le plus explicite lorsqu’il s’agit d’exprimer sa colère, ou simplement son adrénaline, face à un rival.
Aleix est une personne transparente qui ne se cache pas derrière une rhétorique ou une respectabilité stérile, c’est un volcan d’émotions et de vibrations : « Je pense que ça me rend plus heureux… J’ai le sentiment en moi que j’ai besoin d’exprimer ce que je ressens. Si je n’exprime pas ce que je ressens, je ne suis pas d’accord avec moi-même. Je ne suis pas un hypocrite donc je dois dire ce que je ressens ». Plusieurs escarmouches avec les frères Marquez, comme lors du week-end de Jerez, où il a reproché à Marc d’avoir obstinément recherché son sillage. Devant les médias il ne s’est pas retenu, il a critiqué la façon de faire de l’octuple champion du monde, mais après des jours, il s’est excusé.
Aleix Espargaró : « on aimerait plaire à tout le monde mais c’est impossible«
Il sait donner un spectacle sur et hors de la piste, et le MotoGP aurait besoin de beaucoup d’Aleix Espargarò. « Quand j’ai blâmé Marc Marquez pour ce qu’il a fait, c’était une erreur. Dans le passé, j’ai fait beaucoup plus que lui, 10 000 fois plus que lui, mais à ce moment-là, j’ai senti que je devais le dire et je l’ai dit … Je n’ai pas peur de faire des erreurs et de dire ensuite « désolé, j’avais tort’, parce que cela fait partie de la vie ».
La théâtralité du pilote de Granollers est un de ses traits particuliers, capable de le distinguer de la masse des pilotes trop souvent aseptiques. Mais il n’a pas envie de juger ses collègues : « Je ne dirai jamais comment ils doivent se comporter », a admis Espargarò à The-Race.com. « Chacun doit agir comme il l’entend. S’ils ne se comportent pas comme ils sont, alors c’est une erreur, à 100 %. Vous ne pouvez pas utiliser de masque. On aimerait plaire à tout le monde mais c’est impossible… Si vous êtes hyper politiquement correct, la vie est très ennuyeuse comme ça ».
