Le Grand Prix de Grande Bretagne l’a démontré avec une telle force qu’on peut le considérer comme une jurisprudence : lorsque les pilotes ne veulent pas courir sur un circuit, on les écoute. Et on ne court pas. Sans doute, mais ce n’est pas une nouveauté. Car avant l’annulation de la douzième manche de la saison à cause d’un tracé de Silverstone massacré et impraticable, il y a eu cette décision qui sera officielle lorsque le calendrier 2019 sera dévoilé à Misano pour le Grand Prix de San Marin : on n’ira pas à Mexico.
Un pilote, en Grand Prix moto, ça pèse lourd. Dans un entretien à crash.net, l’officiel Aprilia Aleix Espargaró en fait la démonstration : « il semblerait bien que l’on n’aille finalement pas à Mexico. Je suis fier qu’ils aient pris cette décision. Et content, car cela veut dire qu’ils nous ont vraiment écouté. Lorsque, à la Commission de sécurité, ils nous ont annoncé il y a deux meetings que l’on irait à Mexico, on a tous été étonnés ».
« A partir de là, on a exposé notre point de vue sur la sécurité et ils nous ont répondu : ok, on va réfléchir quelques jours et on reviendra vous en parler. Ils y ont pensé et je suis satisfait de leur décision. J’aimerais vraiment aller courir à Mexico. Mais il serait préférable que l’on aille se rendre compte du circuit par nous-mêmes, sur place et pas au vu d’un document PDF. Il faudrait aussi faire un test avec une MotoGP ».
« Ce qui m’inquiète c’est ce stadium qui a l’air sympa pour les spectateurs, mais qui me semble bien étroit. On va de plus en plus vite en MotoGP et on ne veut pas voir des murs trop près. Je n’aime déjà pas ceux d’Indianapolis. Et la ligne droite de Mexico y ressemble fort. Il vaut mieux qu’on y aille y faire un test avant d’y aller courir. Ils vont devoir changer beaucoup de choses. Mais je suis certain qu’ils sont capables de faire une belle piste sûre où l’on pourra courir en 2020 ».