Par Luigi Ciamburro / Corsedimoto.com
Aleix Espargarò critique la vitesse avec laquelle le marché des pilotes MotoGP s’est terminé: « Je ne l’aime pas du tout, je ne comprends vraiment pas »
Le marché des pilotes MotoGP a débuté avec la reconfirmation de Maverick Vinales le jour de la présentation officielle du team Movistar Yamaha et s’est terminé en juin avec la signature de Jorge Lorenzo chez Honda. Le seul doute qui subsiste est l’avenir de Dani Pedrosa, mais hormis cela toutes les selles de la catégorie reine 2019 sont maintenant occupées.
Une situation qui a forcé de nombreuses équipes à précipiter leurs choix, même dans le mauvais sens, afin de ne pas être pris au dépourvu à la croisée des chemins. Une situation jugée alarmante, que ni les équipes ni les pilotes n’aiment, y compris ceux qui ont un contrat d’assurance de longue durée comme Aleix Espargarò : « Je ne l’aime pas du tout, c’est une grosse merde et je ne le comprends vraiment pas », a-t-il dit à Motorsport-Total.com. « C’est une merde pour moi parce que si vous êtes compétitif lors des essais hivernaux, vous pouvez obtenir votre contrat », a ajouté l’Espagnol de 28 ans d’Aprilia.
Dans la catégorie victime, par exemple, Andrea Iannone et Suzuki, la firme d’Hamamatsu ayant dû signer rapidement Joan Mir, sans avoir le temps de comprendre si le pilote de Vasto pouvait être compétitif avec la GSX-RR. Ou encore plus exemplaire, le cas de Ducati et Jorge Lorenzo, avec le Majorquin qui s’est lui-même proposé au HRC lorsqu’il a été averti que Borgo Panigale commençait à perdre confiance en lui. Ceux qui en bénéficient, dans le premier cas, c’est le constructeur de Noale qui a pu mettre la main sur un bon élément sans avoir à travailler trop dur. « Je crois que l’accord avec Mir est établi depuis quelques mois », a ajouté Aleix Espargarò. « S’ils avaient su ce qu’Andrea Iannone pouvait faire, ils n’auraient pas signé, j’en suis sûr ».
Le risque pour tous les pilotes est de se retrouver poussé vers la sortie, en cas de mauvais départ au championnat. En 2020, nous en verrons de belles…
