MotoGP, Aleix Espargaró et les bacs à gravier de Portimao dangereux : « cela fait déjà quatre ans que l’on en parle et personne n’écoute »

L’accident de Fabio Di Giannantonio a parfaitement démontré qu’à Portimao il était finalement moins dangereux pour un pilote de frapper la piste après une chute que de glisser ensuite dans un bac à gravier sensé pourtant le protéger. Mais ce n’est pas le cas lorsque l’on confond pierres et gros cailloux avec ledit gravier. Une situation qui alerte sur le premier Grand Prix de la saison qui sera celui du Portugal sur le même tracé qui a accueilli les deux derniers jours de test de l’intersaison. Et ça agace même fortement Aleix Espargaró.

Le cas Fabio Di Giannantonio à Portimao fait débat dans le paddock MotoGP qui y a installé ses quartiers jusqu’à la fin du premier Grand Prix de la saison 2023 de MotoGP, soit le 26 mars au soir. On rappellera que le pilote Gresini a chuté lors du samedi, dans ce qui était une cabriole au départ de l’ordre du normal dans ce type d’activité. Mais c’est lorsque l’Italien est allé dans le bac à gravier que les choses ont mal tourné. L’infortuné pilote de la Ducati GP22 se souvient d’un impact qui lui a fait penser à un choc contre un mur. Il a perdu connaissance, son casque a été détruit et la commotion cérébrale diagnostiquée l’a mis sur la touche pour le reste du week-end.

Aleix Espargaró : « faire quoi ? Tu veux que je les tue ? Il n’y a rien que je puisse faire »

Des faits d’autant plus intolérables que les pilotes dénoncent depuis longtemps ces bacs à gravier portugais. Aleix Espargaró a dit un mot sur cette situation qui ne peut évidemment laisser insensible personne : « je ne veux pas en parler. Cela fait déjà quatre ans que l’on en parle et personne n’écoute. Alors… Je l’ai déjà dit plusieurs fois… Hier, Maverick Viñales a eu un problème avec le gravier, tout comme Fabio Di Giannantonio. Même à Jerez, nous avons dû parler 1 000 fois avant de le modifier ».

Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait si l’opinion des pilotes continuait de n’avoir aucun effet sur les officiels, il a répondu sur motorcysclespsort : « faire quoi ? Tu veux que je les tue ? Il n’y a rien que je puisse faire. Nous pouvons dire ce que nous ressentons et nous ne pouvons rien faire d’autre. La mauvaise chose à faire est de se taire, et nous ne sommes pas silencieux. Nous l’avons dit à plusieurs reprises au sein de la Commission de sécurité et nous vous le disons également, mais il n’y a aucune réaction ». Jusqu’à quand ?

 

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