Chez Aprilia, on fait profil bas. Et pour cause : quatre Grands Prix et trois abandons sur problème technique. Le premier au Qatar sur panne d’essence, les deux autres en Argentine et à Jerez avec un moteur qui stoppe toute activité avant de passer de vie à trépas. Il n’y a qu’à Austin où le frère d’un Pol finalement plus heureux chez KTM a rapporté les points de la dixième place. Mais en Espagne, c’était apparemment le retrait de trop. Dans les hautes sphères du constructeur de Noale, les choses vont bouger.
Et Aleix Espargaró en a même été informé. Du coup, il le répète à Autosport : « je ne sais pas exactement les raisons de la casse à Jerez. On m’a dit qu’une vis s’était desserrée dans la distribution pneumatique. Mais ce n’est pas ce qui m’importe. Je sais qu’Aprilia se sent aussi mal que moi en cet instant. Ils ne savent pas comment se faire pardonner. Ils m’ont promis une révolution en haut lieu, à Noale, dès cette semaine. Ils vont traiter le problème ».
« Je crois en eux, sincèrement, et je me suis donné une mission : mettre la RS-GP sur le podium. Nous sommes tous dans le même bateau et nous avançons dans la même direction. C’est vraiment frustrant car je n’ai jamais aussi bien piloté que maintenant. Je ne suis pas du genre à me vanter, mais je pense pas qu’il y ait beaucoup de pilotes plus rapides que moi. J’ai juste besoin d’une bonne moto et je serai aux avant-postes. Même si l’Aprilia n’est pas la meilleure des motos, je peux jouer la cinquième ou la sixième place régulièrement ».
Rendez-vous donc à la fin de cette semaine pour connaître la teneur de cette « révolution ». Et peut-être déjà au Mugello pour les tests en cours, de jeudi 10 mai.