Aleix Espargaró s’est dépouillé au guidon de son Aprilia durant le dernier Grand Prix d’Italie pour arracher la onzième place à l’arrivée. A un peu plus de 20s du vainqueur Petrucci sur une Ducati. Son objectif étant le top 10, il est déçu et d’autant plus qu’il voit depuis quelques temps son frère faire un bon en avant avec sa KTM. Du coup, il compare la méthode de travail entre Mattighofen et Noale pour mieux regretter l’inertie italienne. Seul au monde et qui plus est critiqué par un équipier qu’il écrase pourtant, il a décidé de marquer le coup…
L’aîné des frères Espargaró a décidé de mettre les pieds dans le plat en faisant le point sur les évolutions amenées sur sa RS-GP depuis six Grands Prix. Et c’est assez rapide… « Nous ne réagissons pas. Nous n’avons rien de nouveau. Cette moto date de 2017. Nous sommes loin de nos rivaux. J’ai dit plusieurs fois cette saison que je ne savais pas comment aller plus vite. Je n’en ai aucune idée, je ne peux pas. Dès qu’ils pourront apporter de nouvelles choses, ce sera plus que bienvenu ».
L’Espagnol ratisse large et parle aussi de l’organisation, marquée notamment par l’arrivée de Massimo Rivola : « ce à quoi je m’attendais le plus, c’est le délai. Je m’attendais à ce que ce soit plus rapide. Je dois dire que je suis vraiment heureux de l’arrivée de Massimo. C’était quelque chose qui nous manquait. Il fait un très bon travail. Mais ce n’est pas un magicien. Chaque fois que je lui demande et que je le pousse, la réponse est la même : « j’ai besoin de plus de temps. C’est difficile pour vous d’être toujours positif parce que cela fait trois ans, mais pour moi c’est cinq mois ». Alors j’essaie d’être plus positif et de lui donner plus de temps ».
Comme si ça ne suffisait pas, il y a les commentaires de cet équipier Andrea Iannone… « J’ai lu quelque chose comme quoi je ne travaillais pas dans la bonne direction pour améliorer la moto… Vous savez, je n’ai pas vraiment compris parce que nous avons vraiment des relations normales. Je ne comprenais pas pourquoi il avait dit ça » a déclaré Espargaró. « Il m’a dit à l’heure du déjeuner au Mugello : « C’est des conneries, je n’ai jamais dit ça, je suis vraiment désolé, quelqu’un l’a inventé ». J’ai dit: « OK, ça m’est égal, pas de problème ». Je fais de mon mieux. Je donne toujours la meilleure information aux ingénieurs et c’est le maximum que je puisse faire ».
« Les problèmes que nous rencontrons tous les deux sont les mêmes : nous avons du mal à arrêter la moto et beaucoup de problèmes en phase d’accélération. Il n’y a pas de grip du tout. La seule différence est que je suis beaucoup plus rapide. Je veux dire, je suis détendu. Je me sens bien avec moi-même et avec ma façon de rouler. Mais Aprilia ne me donne rien de nouveau… ce n’est pas ma faute. J’ai dit maintes fois mes problèmes et ce sont des problèmes similaires à ceux qu’il a. Je fais mon travail J’essaie d’être aussi compétitif que possible le dimanche et je me fiche de ce qu’il dit. Les points et le championnat sont là ».
Pour finir, le Catalan utilise sur crash.net les résultats sensationnels de son jeune frère pour KTM comme preuve des fruits de la volonté soutenue d’une usine de faire évoluer une machine tout au long de la saison. « Mon frère a passé un test à Jerez. Tout le monde a testé lundi et a ensuite testé à nouveau de nouvelles choses mercredi. Ils ont également testé au Mans et nous avons vu la super course de mon frère au Mans ». Le message est clair pour Aprilia : prenez exemple sur KTM !