MotoGP, Aleix Espargaró alerte : « le stress pour les pilotes est énorme, c’est impossible de continuer ainsi »

Aleix Espargaró s’envole pour l’Indonésie et l’île de Lombok afin de rejoindre le tracé de Mandalika qui accueillera la quinzième manche de cette saison de MotoGP ce week-end. Une année à vingt meetings et, depuis le nouveau format inaugurant la course Sprint, quarante compétions. Il en est promis encore deux de plus, et donc quatre départs en sus, en 2024. La trêve estivale sera réduite de cinq à trois semaines. Et ça pose question chez le vétéran du plateau qui constate aussi les blessures se multiplier sur la grille de départ.

Lorsque le projet du prochain calendrier de la saison MotoGP a été dévoilé, rares ont été les voix qui affirmaient s’en réjouir. Les critiques étaient plutôt majoritaires dans un contexte préoccupant révélant que le taux de blessures au cours de la présente campagne est sensiblement élevé. Ainsi, dix des 22 pilotes réguliers ont déjà dû manquer une ou plusieurs courses. Après son accident, mais à l’entraînement au ranch, Marco Bezzecchi, troisième aux Championnats du monde, risque désormais de s’ajouter à cette liste qui mérite réflexion.

Une étude que l’officiel Aprilia a faite, et voici son sentiment : « ce n’est pas une coïncidence », a-t-il déclaré. « S’il y a beaucoup de blessés, il y a une grande raison à cela. C’est clair : le Championnat du Monde avec les nouvelles règles, le calendrier et les sprints… Le stress pour les pilotes est énorme. C’est impossible de continuer ainsi. Mais je ne suis pas le gars qui pourrait changer ça ».

Aleix Espargaró : « c’est le calendrier de Dorna et si cela ne me convient pas, je peux décider de rester à la maison ou de faire un autre travail »

A la question de savoir si les pilotes de MotoGP doivent désormais accepter le risque accru de blessures, il répond : « oui, certainement, il le faut ». Mais il ajoute aussi : « si cela ne vous plaît pas, vous pouvez aussi aller au Championnat du Monde Superbike ».

Car Aleix Espargaró connait la limite de ses opinions : « il ne s’agit pas de ce que je pense » affirme l’équipier de Maverick Viñales sur Speedweek. « C’est le calendrier de Dorna et si cela ne me convient pas, je peux décider de rester à la maison ou de faire un autre travail », a-t-il déclaré. « Bien sûr, je préférerais moins de courses, je préférerais aussi qu’il n’y ait pas de courses de sprint. Mais s’ils programment 22 Grands Prix, il faut aussi en piloter 22 » conclut-il, fataliste. En attendant, voici les conseils de son frère Pol pour tenir le coup …