C’est une rumeur qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, mais elle cause aussi des maux de tête, preuve qu’elle est tout de même prise en considération par les décideurs du paddock. Jorge Lorenzo et Ducati se retrouveraient donc sous l’auvent Pramac en 2020. Les tuniques rouges ont commencé à démentir. Et chez Honda ? Voici la réponse d’Alberto Puig qui ne veut pas y croire…
Sur le sujet de conversation principal dans les coulisses d’un Grand Prix d’Autriche pourtant orphelin de Jorge Lorenzo toujours en convalescence, Alberto Puig commente : « Lorenzo / Ducati ? Je ne sais rien. Lorenzo a un contrat de deux ans avec Honda. En ce qui nous concerne, notre contrat expire le 31 décembre 2020. Pas avant. C’est tout ».
Mais cet épisode n’est pas le premier d’un feuilleton qui pose question sur la motivation de Lorenzo. Le Majorquin est-il démobilisé ? « Je ne sais pas, je ne peux pas y croire, il doit me le dire. Si c’était le cas, la situation devrait être évaluée. Mais pour moi, ni lui ni aucun de ses hommes n’ont rien dit : le contrat est en cours. Il est venu au HRC avec un vif désir et Honda l’a pris avec un grand enthousiasme : il n’y a aucune raison de rompre le contrat ».
Il précise : « c’est vrai, pour le moment, Lorenzo / Honda, ça ne fonctionne pas. Mais ce n’est pas une raison pour brûler le contrat. Le HRC a choisi Jorge pour son potentiel, pour son curriculum, pour sa capacité à développer une moto : nous croyons toujours en ce projet. Et il y a toujours cru, il a toujours été motivé : il a essayé de suivre son chemin, qui peut aussi être différent du nôtre. Puis, malheureusement, il a été si souvent blessé : les chutes peuvent vous faire changer un peu d’avis » reconnait Puig.
Quand reviendra-t-il ? « Certainement à Silverstone. J’ai parlé aux médecins et ils m’ont dit qu’il serait prêt pour le Grand Prix britannique : je les crois, il n’a pas d’autre information pour penser différemment ». L’Espagnol bat ainsi en brèche une autre rumeur promettant le retour de Lorenzo plutôt à Misano…
« Nous avons fait beaucoup de travail, nous avons apporté beaucoup de changements à l’ergonomie, Lorenzo s’est beaucoup amélioré par rapport à la première fois sur la RCV. Malheureusement, il a été pénalisé par les chutes : il n’y avait aucune continuité dans son apprentissage de la moto » termine Alberto Puig. « Il peut être rapide sur la Honda comme l’ont montré les deux tours à Barcelone. Si tu n’es pas bon, tu ne les fais même pas. Ces deux tours m’ont fait comprendre qu’il pouvait aussi bien faire avec notre moto ».
