Alberto Puig s’est fait très discret ces derniers temps. Il faut dire que l’histoire en cours en MotoGP donne tort à tous ses précédents discours sur la magnificence de Honda, la condescendance envers les constructeurs européens, et le fait que Marc Marquez était certes important dans les résultats de la RC213V, mais qu’il ne fallait rien enlever dans ceux-ci au mérite des géniaux ingénieurs HRC. Sur tous ses thèmes, le team manager de l’équipe officielle du premier constructeur mondial a eu tort, et le voilà à présent en train de ramer dans la galère aux couleurs de Repsol qui se croyait un navire amiral insubmersible. Ses troupes rejetées dans l’ombre, il ne cherche plus la lumière, mais il a tout de même eu un mot à Assen pour son pilote Marc Marquez avec lequel la lune de miel semble aussi fini.
On n’entend plus Alberto Puig donner du « nous sommes Honda », comme si l’incantation livrait une quelconque immunité contre le déroulement de la compétition et la réalité des faits. Et pour cause : on se réclame actuellement plus de marque de Tokyo depuis un hôpital que d’un podium. Même Marc Marquez est arrivé à saturation.
Alberto Puig : « c’est un moment où les chutes deviennent plus graves, il doit y aller doucement »
Absent de la dernière manche MotoGP en Allemagne après le décès de son père, Alberto Puig s’est rendu aux Pays-Bas ce week-end pour reprendre ses fonctions de team manager du Team Repsol Honda. L’ex-pilote catalan n’était pas présent lors de la dernière manche du Sachsenring, la plus critique pour son pilote vedette, Marc Marquez, victime là-bas de cinq chutes qui lui meurtri tout le corps et aussi complètement sapé le moral.
Sur cette situation, Puig a commenté : « évidemment Marc Marquez n’est pas content. Il est meurtri et plein de coups. Il n’est pas dans sa meilleure condition physique. Il a eu beaucoup d’impacts, il a beaucoup chuté en Allemagne. Et il n’y a pas un pilote sur la planète qui soit heureux de chuter ».
Il ajoute : « il comprend clairement que la moto ne fonctionne pas comme il en a besoin. D’un autre côté, c’est un champion et il pousse. C’est pourquoi il tombe. Il n’abandonne jamais, il ne l’acceptera jamais ». Cela étant dit … « Maintenant, c’est un moment où ça devient assez sérieux, les chutes deviennent plus graves. Il doit y aller doucement. Ici à Assen, il est touché aux côtes et à la cheville, nous verrons donc comment il s’en sort ». Puis Alberto Puig termine : « globalement, nous comprenons son mécontentement. Nous le respectons ».
