Alberto Puig est le directeur d’un team Repsol Honda qui est passé sous sa gouvernance du sommet aux abysses en MotoGP, suivant ainsi fidèlement la courbe de forme de son fer de lance Marc Marquez. La crise et la chute sont si marquées que le dernier cité s’est échappé de ce qui était le navire amiral et admirable de la flotte des Grands Prix pour se transformer en galère. Mais Alberto Puig, lui, reste accroché à la barre. En 2024, il semble qu’il sera à nouveau de la partie alors que, tout autour de lui, des têtes sont tombées. Sur cette situation et ce que l’on peut en espérer pour la suite, il a dit son mot, dans le plus pur style qu’on lui connait.
Alberto Puig a fait un énième état des lieux de la situation de ses troupes Repsol Honda et s’est lancé dans une perspective dont la teneur ne promet pas des lendemains qui chantent à court terme … Sur crash.net, il veut rappeler que tout est une histoire de cycle : « si vous regardez l’histoire, toutes les entreprises ont des périodes comme celle-ci. Honda a également connu quelques revers. Ou des périodes où on ne pouvait rien faire sans moteur Honda ».
Il ajoute, en faisant référence à l’actuelle valeur étalon du MotoGP : « rien n’est linéaire, ascendant, exponentiel, dans le monde de la compétition. Quand Ducati a commencé, ils n’ont rien fait. Ils ont passé quelques années à ne rien faire. Et ils ont eu des concessions ». Comme Honda en a à présent, ainsi que Yamaha, depuis la révision de ces points d’exception au règlement.
Alberto Puig : « ce n’est pas bien de ne pas obtenir de résultats, mais ce qui est pire, c’est de ne pas y remédier, et nous essayons d’y remédier »
Mais même avec ces avantages, il faudra du temps pour redresser la situation et rendre à la maison HRC sa splendeur d’antan : « il ne s’agit pas de savoir si vous pouvez supporter cette situation ou non » dit Puig. « Ce n’est pas bien de ne pas obtenir de résultats, mais ce qui est pire, c’est de ne pas y remédier. Et nous essayons d’y remédier ».
« Cela n’a pas encore été réalisé, c’est exact » reconnait l’Espagnol. « Mais ce qui serait pire, c’est de ne rien faire et nous faisons des choses, essayons de restructurer les choses, cherchons des choses. Des options sont encore à l’étude et nous sommes ouverts à différentes options. Non seulement des individus, mais aussi des consultants techniques, ouverts pour voir où nous pouvons trouver les meilleures idées ». Et il termine : « nous ne dormons pas. A ce jour, est-ce atteint ? Pas encore ».