MotoGP, Alberto Puig, HRC : « on n’a pas toujours donné une Honda parfaite à Marquez, mais il a su compenser ça et on lui en est reconnaissant ».

Alberto Puig est l’homme qui a remplacé Livio Suppo pour mener le team HRC au cœur de la bataille sur le terrain. Un caractère bien différent et le genre d’homme à qui on ne l’a fait pas. Ses postures et son regard aussi noir que profond vous font comprendre qu’il ne vaut d’ailleurs même pas tenter l’entourloupe. Si bien que lorsqu’il fait des compliments, c’est un peu l’association rêvée du Scrabble entre le mot et la lettre qui comptent triple. Une conjonction dont peut se réjouir Marc Marquez.

Marc Marquez a les défauts de ses qualités et vice versa. Mais pour un homme comme Alberto Puig, c’est le pilote rêvé qui est toujours au rendez-vous… Même lorsque son matériel ne l’est pas ! Sur Autosport, il avoue : « je savais déjà qu’il était un champion, qu’il était rapide avec la grande faculté de s’adapter à toutes les circonstances et à n’importe quel type de moto. Mais il est aussi quelqu’un qui écoute ce qu’on lui dit, qui accepte les conseils, même si c’est un Champion du Monde. Et c’est assez rare chez un champion de son niveau ».

Il poursuit : « Marquez évolue et progresse constamment. Il s’adapte bien aux conditions et à la moto qu’il a. Peu de personnes prennent ça en compte, mais le fait de gagner ne veut pas dire que vous avez forcément la meilleure moto. Parfois vous devez compenser ce qui manque à la moto. Et Marc est le meilleur pour ça. Les autres ne savent pas comment faire ».

« Il ne se plaint jamais. Honnêtement, il est arrivé que la Honda n’était pas au niveau du champion qu’il est. Il n’avait pas la moto qu’il mérite. Mais il a surmonté ces instants sans se plaindre. Et on lui en est très reconnaissant ».

Une attitude dont devra s’inspirer Jorge Lorenzo, qui sera son nouvel équipier en 2019. Sur ce sujet, le même Puig ajoute : « Marc est un professionnel, et il sait que les meilleures équipes veulent les meilleurs pilotes. Il est concentré sur son travail et il veut se battre contre les plus forts. Lorenzo et les autres, qu’importe avec quelle moto ils sont. Lorsque je lui ai demandé s’il y avait un inconvénient à ce que Lorenzo vienne, il m’a répondu : « mais de quoi tu me parles ? Fais ce que tu as à faire, j’essaierai de faire du mieux que je peux pour gagner ». Et à la fin c’est lui le champion ».