Cette pole position de Marc Márquez dans ce Grand Prix de la République Tchèque va rester dans les mémoires. Et pas seulement du fait qu’avec cette nouvelle réalisation, il a porté son score dans la spécialité à 58, ce qui fait de lui l’égal de Mick Doohan. Non. Il y a eu la manière de le faire. Un panache et une détermination envers et contre tous, y compris contre son équipe qui s’est demandé si, cette fois, il n‘était pas allé trop loin dans l’audace. Il les a tous mouchés. A commencer par Alberto Puig qui n’est pas le perdreau de l’année !
Pour susciter l’admiration d’un Alberto Puig, il faut être plus qu’admirable. Et c’est ce que Marc Márquez a été, lors de la Q2 à rebondissements qui s’est déroulé samedi sur le tracé de Brno. Le directeur de l’équipe Repsol Honda a commenté : « c’était une situation très critique, car il n’était pas très bien classé. Il était huitième et il y avait beaucoup de risques en raison des conditions. Dans les derniers tours, il a commencé à pleuvoir un peu dans la dernière partie du circuit » a déclaré Puig au média AS.
« En fait, nous étions en tension. Nous ne nous attendions pas à ce qu’il pleuve à la fin. Nous savions que s’il ne pleuvait pas, nous pouvions aller avec les slicks jusqu’à la limite, mais quand nous avons vu qu’il pleuvait, nous avons pensé que cela ne fonctionnait pas ».
Et cela a fonctionné ! « L’adrénaline l’a rendu très concentré et ce deuxième tour, même en sachant qu’il y avait un risque, il l’a bien réussi parce qu’il était totalement concentré sur l’histoire. Ce n’est pas qu’il ait cessé de penser au risque ou au danger qu’il courait, mais il s’est concentré sur l’achèvement de son travail, qui était de finir le tour ».
Ce constat fait, le même Alberto Puig se lâche : « ce mec fait des choses incroyables, mais je pense que la chose la plus importante est ce qu’il fait quotidiennement et c’est très clair pour le gamin » a expliqué Alberto. « Marc ne pense à rien d’autre que de travailler jour après jour avec l’équipe, avec ses mécaniciens et avec son personnel. Chaque jour qui passe, il le fait à la recherche de cet objectif qui consiste à gagner une course, puis une autre, un championnat, puis un autre. Il va de course en course et il s’entraîne pour s’entraîner. Il a ça profondément en lui et c’est sa force ».
Il termine : « mais que vais-je dire à propos de Márquez ? Ce que personne ne peut faire, il peut le faire. Il y a beaucoup de mots à dire sur ce gars ».