Nous sommes à quatre Grands Prix de la fin de cette saison, en comptant l’échéance du Grand Prix de Thaïlande qui ouvre ses préliminaires ce jeudi avec les conférences de presse, et force est de constater qu’une équipe aussi huppée que Repsol Honda n’a toujours pas de remplaçant à Marc Marquez à proposer dans son box pour 2024. Le départ de l’octuple Champion du Monde, que le HRC n’a pas retenu en lui rappelant qu’il avait normalement un an de contrat encore à faire, ne semble toujours pas digéré, comme il n’avait pas été anticipé au vu des tergiversations en cours. Au centre de ce sujet, Alberto Puig, dont la fonction est justement de trouver des solutions à ce type de problème. Un Espagnol qui étonne les observateur par ses dernières prises de position.
Et ce qui interpelle, c’est notamment la dernière, où il souhaite le meilleur pour Marc Marquez dans sa nouvelle orientation qui l’amènera à chevaucher une Ducati Gresini. « Si un pilote ne veut pas courir avec nos motos ou s’il peut être plus heureux ailleurs, notre philosophie n’est jamais de le retenir de force juste pour le plaisir » avait commenté Alberto Puig, en ajoutant : « je serai heureux si Marc Marquez gagne à nouveau. Il a encore quatre ou cinq bonnes années devant lui ».
Des mots qui ont étonné Carlo Pernat qui réagit ainsi sur GPOne : « je ne comprends pas les derniers mots de Puig, quand il dit que laisser partir Marc Marquez était la meilleure chose pour lui et pour Honda, puis il ajoute qu’il sera également heureux de le voir gagner sur Ducati… Je me demande : mais Puig est-il le manager de Marc Marquez ou de Honda ? ».
Marc Marquez a suscité des vocations : « si cela n’avait tenu qu’à lui, Fabio Quartararo aurait rompu le contrat avec Yamaha, mais il n’a pas pu »
L’Italien, manager de Bastianini et d’Arbolino rappelle la situation de Honda et les manœuvres en cours : « nous sommes fin octobre et Honda n’a toujours pas de pilote. A ce stade, je ne vois pas beaucoup de solutions. L’une pourrait être de prendre Di Giannantonio, l’autre de se concentrer sur Lecuona ou de rompre le contrat avec un pilote comme Oliveira ou Viñales, mais ce ne serait certainement pas élégant ».
Car tous les constructeurs ne sont pas aussi peu regardants que Honda au sujet du respect strict des échéances inscrites sur un contrat … Aprilia monte ainsi la garde avec un Massimo Rivola qui a déjà prévenu qu’il ne lâcherait personne, un message qui était aussi à destination de Miguel Oliveira qui n’a pas caché son intérêt de pouvoir briguer un poste de pilote d’usine.
Mais il y a aussi Fabio Quartararo, non pas pour aller chez Honda, mais pour quitter par anticipation Yamaha. Le Français n’est pas plus heureux sur la M1 que ne l’est l’octuple champion du monde sur la RC213V, et l’exemple de l’Espagnol est tentant à suivre. Justement, selon Carlo Pernat, cela aurait été tenté … « Fabio Quartararo traverse un moment difficile » a-t-il commenté. « Si cela n’avait tenu qu’à lui, il aurait rompu le contrat avec Yamaha, mais il n’a pas pu. Je ne sais pas si l’année prochaine nous reverrons une Yamaha gagnante, car l’écart à combler est important ». Une inquiétude largement partagée par le Français.