Ai Ogura a mis le MotoGP sens dessus dessous dès son premier Grand Prix en Thaïlande 2025, posant ses pneus là où aucun rookie n’avait brillé aussi fort depuis Marc Marquez en 2013. Quatrième au Sprint, cinquième au GP, le champion Moto2 2024, fraîchement débarqué chez TrackHouse Aprilia, a raflé 17 points et une cinquième place au général – le meilleur « non-Ducati » derrière le quatuor infernal Marquez frères, Bagnaia et Morbidelli. À seulement 25 ans, le Japonais a claqué la porte à une décennie sous l’aile de Honda pour rejoindre un constructeur européen, un pari osé qu’il raconte avec une simplicité désarmante dans une interview.
Ai Ogura, le champion du monde Moto2 2024, a fait une entrée remarquée en MotoGP lors de la manche d’ouverture de la saison 2025 en Thaïlande. Avec une 4e place au Sprint et une 5e place au Grand Prix, le pilote japonais a immédiatement démontré son potentiel dans la catégorie reine. Ces performances lui ont permis de se classer 5e au championnat après la première course, derrière le quatuor Ducati composé de Marc Marquez, Alex Marquez, Pecco Bagnaia et Franco Morbidelli. Speedweek.com a rencontré Ogura pour discuter de ses débuts, de ses défis et de sa relation avec Honda.
Avec 17 points marqués dès sa première course, Ogura réalise les meilleurs débuts d’un rookie en MotoGP depuis 2013. Une performance d’autant plus impressionnante qu’il a dû s’adapter à une nouvelle moto, l’Aprilia, après avoir passé toute sa carrière chez Honda.
« C’était une belle surprise », confie Ogura en évoquant son recrutement par l’équipe TrackHouse Racing. « C’était à Assen ou au Sachsenring au milieu de la saison 2024. J’ai roulé pour Honda pendant longtemps, puis j’ai été contacté par l’équipe TrackHouse. »
Cette transition marque un tournant dans la carrière du pilote de 25 ans, qui a choisi de quitter le « port sûr » de Honda pour rejoindre un constructeur européen. Une décision audacieuse, mais réfléchie : « il y a toujours ce risque », admet Ogura. « Si je ne fais pas de bonnes performances chez Honda, je n’y serai plus dans deux ans. À cet égard, peu importe sur quelle moto je suis assis. J’ai choisi a moto qui semblait un peu plus compétitive à l’époque, c’est tout. »
Ai Ogura : « ce serait bien si je pouvais terminer ma carrière chez Honda »
Malgré son départ, Ogura garde un lien fort avec Honda, où il a passé la majeure partie de sa carrière. Il espère même pouvoir un jour terminer sa carrière sous les couleurs de la marque japonaise : « j’espère que tout va bien entre moi et Honda. C’est comme ça pour moi, mais je ne sais pas comment c’est pour eux. Ce serait bien si je pouvais terminer ma carrière chez Honda. »
L’un des plus grands défis pour Ogura dans sa nouvelle équipe est la barrière linguistique. Bien qu’il parle désormais un anglais passable, communiquer avec son équipe internationale, notamment sur des sujets techniques, reste difficile : « je ne peux pas parler à mon équipe comme je le voudrais », explique-t-il. « Je ne peux pas expliquer ce qui se passe sur la piste, mais j’apprends l’anglais. »
Ogura reconnaît qu’un traducteur pourrait être utile, surtout pendant cette phase de transition : « mais il faudrait qu’il parle parfaitement anglais et qu’il ait des connaissances techniques », précise-t-il.
Les débuts d’Ogura en MotoGP sont déjà très encourageants. Avec une Aprilia compétitive et une équipe déterminée à le soutenir, le pilote japonais a toutes les cartes en main pour briller dans la catégorie reine. Sa capacité à s’adapter rapidement à une nouvelle moto et à un nouvel environnement témoigne de son talent et de sa détermination.
Ai Ogura a marqué les esprits dès son premier week-end en MotoGP, confirmant son statut de pilote d’exception. Son passage chez Aprilia, bien que risqué, semble déjà porter ses fruits. Avec une relation apaisée avec Honda et une volonté de surmonter les défis linguistiques, Ogura est prêt à écrire un nouveau chapitre de sa carrière.
