C’est la rentrée et aussi l’occasion de mettre l’éclairage sur un des membres de l’équipe de Paddock-GP.
Christian Bourget, notre principal photographe, n’est pas ce que l’on appelle communément un perdreau de l’année…
Comme beaucoup de membres du paddock actuel, il s’est essayé aux courses de motos, en l’occurrence de side-cars, avant de raccrocher le cuir et de poursuivre sa passion en immortalisant ceux qui ont continué à tourner en rond. C’est à cette époque qu’il a fait connaissance d’un certain Jacques Hutteau pour qui il faisait le mécano.
Dès les années 70′, il a ainsi commencé à photographier pour son plaisir les principales compétitions de motos, à l’époque où les films photographiques coûtaient cher en développement…
Au début des années 2000, il a découvert le numérique et a ainsi pu multiplier les clichés durant chaque week-end.
Jusqu’à l’année dernière où il exerçait une profession plus rémunératrice, l’homme prenait la route le jeudi soir, arrivait sur les circuits le vendredi matin après une nuit au volant, photographiait toute la journée avant de dormir quelques heures dans sa voiture, puis refaisait le chemin inverse la nuit du dimanche au lundi pour pointer au travail le lundi matin.
Vous avez dit passionné ? Assurément, d’autant que l’activité couvre à peine ses frais pourtant réduits au maximum ! Et toujours rigolard et de bonne humeur, qui plus est ! Sacré personnage…
Après une bonne quarantaine d’années de ce traitement, celui que le paddock entier surnomme « le Père Noël », à cause de la taille (raccourcie depuis) et de la couleur de son système pileux, a décidé de tenter une nouvelle expérience en empruntant les différents camions des équipementiers français pour couvrir les Grands Prix de République Tchèque et d’Autriche.
Au programme de ce périple qui a commencé lundi matin, départ de Haute-Savoie dans le camion Shoei de « Mika » pour, conduit par « Pépé », se rendre à Brno distant de 1300 km, couchage dans la cabine d’un camion, transfert de Brno au Red Bull Ring dans le camion Shark de « Gigi », et retour en France dans le camion Shoei. À moins que ce ne soit l’inverse : même nous, on s’y perd un peu…
Comme on le voit, la bonne entente est de mise dans le clan des équipementiers français, et Christian Bourget est le bienvenu partout, grâce à sa bonne humeur et aux relations qu’il a tissées au fil des décennies.
Voici un premier reportage (pour une fois effectué au téléphone portable) de ce voyage plutôt atypique, avec les kilomètres qui défilent, la rencontre à la frontière allemande et la route avec le camion Elf conduit par Eddy (on ne peut pas voyager dedans sans avoir l’agrément nécessaire aux matières dangereuses), la pluie en République Tchèque (on l’attend aussi pour samedi), les petites routes obligatoires pour les camions transportant des matières dangereuses (où est la logique ?), l’arrivée à Brno et l’attente pendant des heures sur le grand parking, puis l’entrée sur le circuit et le placement au centimètre sous les directives de l’IRTA.
La suite, vous la connaissez, avec le nettoyage des camions, le montage de toutes les hospitalities et des box…
