Cal Crutchlow

Les nouveaux points de concession au règlement ont été adoptés à l’unanimité par les constructeurs sous l’impulsion de Dorna, et Yamaha comme Honda en sont les grands bénéficiaires. Il leur reste maintenant à en profiter, ce qui ne parait étonnamment pas si évident du côté de la marque d’Iwata où le pilote d’essai Cal Crutchlow semble récalcitrant à faire plus que le nécessaire. Plutôt que de s’interroger sur lui-même, il préfère se réfugier derrière l’argument spécieux des huit motos que Ducati a sur la piste, oubliant que la marque italienne n’a fait que répondre à la demande des écuries pendant que Yamaha n’a même pas su garder son propre team satellite qui a aujourd’hui des Aprilia dans son box.

Cal Crutchlow était au test de Valence pour aider les pilotes officiels Yamaha Fabio Quartararo et le nouveau venu Alex Rins dans leur préparation pour la saison 2024 de MotoGP. Une escapade qui s’est terminée avec la 20ème place, juste derrière Alex Rins. Fabio Quartararo a été à cette occasion la M1 le plus rapide à la douzième place.

Pendant ce test d’intersaison, il a été débattu des nouveaux points de concession au règlement, répartissant les constructeurs dans différents groupes de valeur selon leurs résultats dans une période donnée. Yamaha, comme Honda, se retrouve dans le groupe le plus faible, autorisant les plus grandes largesses avec la loi commune : une allocation pneumatique annuelle conséquente, la possibilité de faire autant de tests que l’on veut et sur n’importe quel circuit, une dizaine de moteurs que l’on peut faire évoluer durant la saison et deux évolutions aéro que l’on peut proposer. Mais aussi, et surtout en ce qui concerne Cal Crutchlow, six Wildcards.

MotoGP, Cal Crutchlow : voici ce qui manque à Yamaha

Cal Crutchlow : « je connais deux des Wildcards, mais l’autre est en cours de négociation car je ne voudrais absolument pas la faire ! »

L’Anglais n’en a faite qu’une seule en 2023, au Motegi dans le cadre du Grand Prix du Japon. Il faudra donc éventuellement accélérer le rythme. Mais bien que sa marque soit en crise, il a des revendications. Au micro de motogp.com, il a ainsi déclaré : « tout cela est assez nouveau et avec les nouvelles règles, de nombreux scénarios différents pourraient se produire. Nous avions déjà un plan selon lequel je ferais trois Wildcards et je ne pense pas que j’en ferai plus. Mais les choses changent, tout comme les règles changent ».

Puis il ajoute : « je connais deux des Wildcards, mais l’autre est en cours de négociation car je ne voudrais absolument pas le faire ! Donc nous tournons un peu autour de cela ». Il n’est donc même pas certain que Yamaha utilise la moitié de la nouvelle opportunité qui lui a été donnée de travailler sur sa M1 lors d’une compétition ouverte.

Plutôt que de s’attarder sur sa réticence coupable au vu de l‘enjeu pour son employeur, Cal Crutchlow préfère sortir l’argument bien connu des huit Ducati sur la piste, qui a pourtant moins de force avec les nouveaux points de concession qui réduit aussi les opportunités d’évolution de la marque italienne en amont : « ce qui manque à Yamaha, ce sont les motos sur la piste. Nous n’avons que les deux de l’équipe d’usine, nous devons donc faire tous les tests possibles en présaison. Je pense que cela gêne vraiment nos pilotes. D’autres constructeurs ont jusqu’à huit motos sur la piste en même temps et peuvent en tester davantage avec leurs pilotes. Nous espérons avoir une meilleure répartition l’année prochaine ». Et si Cal Crutchlow avait fait son temps et que Yamaha avait aussi besoin d’un autre pilote test ?

Cal Crutchlow

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