L’avenir de Johann Zarco se décide en ce moment dans les coulisses du Red Bull Ring qui reçoit ce week-end un Grand Prix d’Autriche qui marque la dixième des vingt étapes inscrites au calendrier de la saison 2023 de MotoGP. En quelques semaines, le Français qui était la variable d’ajustement dans des négociations entre Italiens maîtres de son sort a changé la donne en reprenant en main son destin. Le résultat est qu’il sera en MotoGP l’an prochain. Et qu’il doit se décider entre Honda via LCR et Ducati, finalement toujours chez Pramac. Mais cette fois, c’est lui qui pourra dire non à Ducati.
Car dans cette histoire, il y a le sentiment de considération qui pèsera lourd dans l’option finale. Et elle est bien signalée par Johann Zarco avec cette phrase bien sentie : « Honda semble me vouloir plus que Ducati ». A partir de là, le guidon proposé par Honda chez LCR, équipe pour laquelle il a déjà couru en y faisant une pige, semble évident, comme une revanche personnelle … Cependant, le double champion du monde de Moto2 ne peut pas nier le paramètre sportif : « Ducati se comporte bien avec une super moto, donc je pourrais aussi faire ce choix, afin de continuer à me battre au sommet ».
Johann Zarco : « en tout cas, j’aurai le choix, ce qui est une bonne chose »
Le tricolore fait donc attendre alors qu’il était il y a peu considéré à 33 ans et sans la moindre victoire en MotoGP comme celui qui n’avait pas son destin en main. Rien que pour ça, Johann Zarco a montré de quel bois il se chauffait. Après tant de services rendus à Ducati, il a assurément senti comme une déception ce sentiment de précarité à son poste.
Il a d’ailleurs confirmé qu’il n’avait pas eu de discussions significatives avec Ducati sur son avenir depuis la précédente manche MotoGP à Silverstone. « Nous savions qu’entre Silverstone et l’Autriche, il y aurait peu de discussions, donc nous verrons ce qui se passera ce week-end », a-t-il déclaré. « Je ne suis pas inquiet. En tout cas, j’aurai le choix, ce qui est une bonne chose ».
Certes, mais le choix Honda, nonobstant le fait qu’il aura un contrat pluriannuel et un doublement de ses émoluments, peut aussi être un miroir aux alouettes. Alex Rins en est la jurisprudence la plus récente. Un pilote LCR pour Honda reste un simple pilote satellite.