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Miguel Oliveira

C’est dans le cadre de la Sunday Ride Classic qui s’est tenue ce weekend sur le circuit Paul Ricard que Miguel Oliveira a été invité par son équipementier Shark à participer à une série de questions-réponses animée par le célèbre Jacques Hutteau.

Les deux hommes se connaissent bien puisque le Français a officié longtemps dans le paddock pour le pétrolier ELF qui alimentait en essence (et alimente encore, après un bref intermède) les KTM dont le Portugais est encore pour quelques mois un des deux pilotes officiels.

Mais avant cette plus que sympathique rencontre, Miguel Oliveira a dû arriver au circuit et s’est involontairement fait attendre, son avion ayant été retardé, alors que la foule qui l’attendait bien alignée sous un soleil de plomb pour une série de dédicaces formait une queue jusqu’aux tribunes métalliques…

 

 

Dès son arrivée, le jeune papa a consacré une poignée de minutes à l’équipe de Bader Benlekehal sur le toit du camion Nolan pour une prochaine diffusion dans l’émission Highside, puis a enfin rejoint la foule qui l’attendait devant le camion Shark.

 

 

Là, il faut le dire, le représentant de Mattighofen avait su motiver un grand public, pourtant terrassé par la torride chaleur provençale qui régnait ce jour-là. Jacques Hutteau, frétillant comme un gardon, avait travaillé son sujet et, même avec une voix qui commençait à flancher, s’est lancé dans un « pas si bref que ça » résumé de la carrière du pilote de 27 ans.

 

 

Celui-ci, dans un français largement plus correct que l’anglais produit par la majorité de nos compatriotes, apportait avec humour quelques précisions au fil des réponses, tout en finissant par tenir lui-même les nombreuses fiches préparées par celui que l’on surnommait « Jacky H » sur Eurosport.

 

 

Le parcours débuté à 3 ans par mimétisme avec son père, pilote amateur en endurance, passe par une première victoire intellectuelle « quand je suis arrivé à faire toucher le genou par terre ».
Le Grand Prix à Estoril en 2005, auquel Miguel Oliveira assiste en spectateur avec son père, voit le trio Barros – Rossi – Biaggi marquer l’esprit du jeune garçon qui tente alors d’obtenir des autographes et décide d’essayer de suivre leur voie.
Arrivé en Mondial en 2011 avec le team Andalusia, il passe chez Estrella Galicia aux côtés d’Álex Rins l’année suivante. 2013 et 2014 le voient sur la Mahindra, une moto pas très performante, ce qui ne l’empêche de conserver un bon souvenir de cette période: « Deux années très heureuses. De bonnes années », récompensées par un premier podium.
Il intègre le team Ajo en 2015 et remporte la première victoire d’un pilote portugais en championnat du monde, au Mugello, avant d’obtenir 5 autres succès de de terminer vice-champion, à seulement 6 points du titre mondial. Passage en Moto2 l’année suivante puis première pole en 2016 en Argentine offerte à KTM : « Ah ? Aussi ? (rires). »

 

 

3 victoires en 2017, puis 8 en 2018 lui permettent d’arriver en MotoGP l’année suivante, chez « la famille Tech3 », comme il la nomme lui-même. Première victoire en Autriche dans le dernier virage, qui sera suivie par une autre à domicile en fin d’année. 2021 le voit gagner à Barcelone, tout comme en Indonésie cette année.

« Tu as oublié une chose très importante: depuis 2012 je suis chez Shark et c’est aussi comme une famille pour moi. C’est donc avec un très plaisir que je suis avec vous ce dimanche pour faire des dédicaces ! »

 

 

Le prochain Grand Prix se déroulera au Sachsenring, un tracé que le « Falcão (faucon) » n’apprécie « pas beaucoup, mais il faut y aller alors on va y aller ».

Enfin, la question que le public réclamait a été posée à plusieurs reprises, mais l’homme que l’on pense avoir signé chez Gresini est resté d’un flegme et d’un humour plus britannique que lusitanien…

 

 

« Oui, je serai sur la grille MotoGP, avec Shark et Ixon (rire général) » a répondu après un moment d’hésitation le pilote MotoGP avant de se lancer pendant plus d’une heure dans une séance de dédicaces.

 

 

Honnêtement, tout le monde a passé un bon moment et nous avons même eu le plaisir de voir Miguel Oliveira comme nous ne l’avions jamais vu dans le paddock des Grands Prix : détendu, souriant, riant, et plein d’humour, même en français.

 

 

Nous remercions donc Shark Helmets pour cette animation réussie et déplorons que la récente blessure subie au poignet droit par Álex Rins l’ait empêché de venir à la Sunday Ride Classic pour le compte de Nolan, dont c’est le 50e anniversaire cette année.

 

 

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