Miguel Oliveira fait partie de ces nombreux pilotes dont le contrat en cours avec leur employeur expire à la fin de cette année. Il s’agit donc de penser à la suite et d’autant plus que l’espace-temps du MotoGP n’attendra pas le 31 décembre prochain pour livrer ses verdicts. Une fois que le paddock aura officiellement repris pied en Europe sur les terres portugaises de Portimao dès le 22 avril prochain, les choses vont s’accélérer sur le marché des transferts. Fabio Quartararo a ainsi annoncé qu’avant l’été, tout serait fixé en ce qui le concerne. En écho, Miguel Oliveira dit que, pour son cas, ce sera peut-être plus tôt. En mai, il espère en effet pouvoir affirmer qu’il pourra faire ce qu’il lui plait.
Chez KTM, il y a deux jeunes mis chez Tech3 qui incubent, un Brad Binder fidélisé jusqu’en 2024 et qui fait montre d’une régularité remarquable puis Miguel Oliveira qui semble être capable du meilleur comme du pire. Prenons le cas de sa dernière saison : sa première partie jusqu’à la trêve estivale l’a identifié comme un outsider pour le titre. Puis il y a eu la rentrée et un dernier chapitre où il n’a récolté que neuf points en neuf courses…
Son exercice 2022 commence sur le même rythme qui donne des maux de tête aux recruteurs : au Qatar, il a abandonné, en Argentine, il a terminé treizième et à Austin il n’était que dix-huitième. Mais en Indonésie, il a été victorieux sous la pluie… Alors ? Alors rien n’est acquis et le Portugais le sait en accordant à cette réalisation à Mandalika la valeur qu’il faut : « c’était important. À quel point ? Je ne sais pas », dit-il sur motorsport-total. « Gagner est toujours incroyable, peu importe le moment de la saison. Gagner si tôt dans l’année est unique dans ma carrière. Je n’ai jamais gagné la deuxième course de la saison ».
Le quadruple vainqueur en MotoGP précise aussi le contexte qui est le sien, marqué par un contrat dont le bail fixé touche à sa fin : « je mentirais si je disais que cela ne change rien. Vous entrez dans la saison et vous devez aussi rouler pour vous-même et montrer votre valeur. En même temps, vous devez être détendu et savoir que l’avenir est assuré car il reste encore de quoi apporter au projet. Au début de la saison, j’ai dit que je sentais que je n’étais pas encore tout à fait là. L’année dernière, j’ai pu montrer un peu de ce que je peux faire en termes de régularité. J’étais sur le podium ».
Miguel Oliveira : « d’ici mai, nous devons indiquer clairement si nous voulons rester ensemble ou non«
« Je pense que je peux encore apporter beaucoup à ce projet. C’est mon objectif numéro un. Nous verrons si nous pouvons atteindre cet objectif avec KTM. C’est là que je veux être. Je veux être dans un endroit où je peux faire ça pour l’équipe, où j’ai l’impression d’avoir de la valeur » précise-t-il. « Je veux sentir que je peux apporter quelque chose à l’équipe. Si ces conditions sont réunies, c’est un mariage parfait », déclare Oliveira. Il veut rester chez KTM. Mais les résultats doivent suivre…
Ces derniers doivent arriver et d’autant plus vite que le temps est maintenant compté. Mais Oliveira ne veut pas se précipiter : « il est encore temps, il est encore tôt. Je pense que nous aurons jusqu’en mai pour décider de l’avenir. Cela ne veut pas dire que nous ne pourrons pas parler après mai. Mais je dirais que d’ici mai, nous devons indiquer clairement si nous voulons rester ensemble ou non. Je pense que c’est une procédure standard pour tous les pilotes, donc cela n’a pas besoin d’être un secret ou quoi que ce soit » termine le Portugais.