Après le Grand Prix de Catalogne, on y verra sans doute un peu plus clair dans le toujours opaque marché des transferts en MotoGP. Le brouillard qui s’y est dégagé depuis un box Suzuki Esctar promis à l’euthanasie a rendu encore un peu plus anxiogène l’environnement. Mais chez KTM, on a allumé une lanterne en reconnaissant discuter avec trois pilotes à l’expérience avérée. De quoi déclencher une lumière d’alerte chez Miguel Oliveira qui a du mal à éclairer sur ses intentions…
Car c’est bien le sort du Portugais, vainqueur cette saison sous la pluie du Grand Prix d’Indonésie, qui est en jeu dans cette conversation que le directeur sportif de la marque autrichienne a accordé à Speedweek. Sur son actuel pilote, il dit d’abord : « Miguel a remporté une victoire à Mandalika en mars. C’était sous la pluie, mais dans la catégorie MotoGP, il faut d’abord obtenir un tel succès. Miguel continue de bénéficier de notre confiance ».
Puis il fait remarquer qu’il a dans son box un équipier Brad Binder dont il faudrait s’inspirer : « personne n’est sûr à 100% de son avenir pour le moment, sauf Brad Binder, qui fait quand même un travail extraordinaire pour nous et qui est un combattant incroyable ». On rappellera que le Sud-Africain est sous contrat jusqu’en 2024. Mais pour Oliveira, le bail s’achève à la fin de cette année tandis que l’option doit être levée ou pas dès cet été…
Mais la conjoncture a changé depuis le lundi du test de Jerez qui succédait au week-end du Grand Prix d’Espagne… « Après le retrait de Suzuki, nous avons décidé de prendre notre temps pour regarder ce qui se passait sur le marché des pilotes. Avant tout, nous voulons être absolument sûrs que les pilotes qui négocient avec nous veulent vraiment rouler avec nous. Parce que vous avez besoin de l’engagement total des pilotes. Vous devez croire en ce que nous faisons en MotoGP » dit Beirer, montrant ainsi qui a la main dans ces discussions.
KTM : « nous voulons être absolument sûrs que les pilotes qui négocient avec nous veulent vraiment rouler avec nous«
« Nous sommes maintenant au milieu de ce cycle de négociations, auquel participent également mes estimés collègues des autres équipes d’usine » ajoute-t-il. « C’est toujours rafraîchissant de pouvoir reparler avec d’autres pilotes et voir comment ils nous voient, comment ils voient nos motos sur la piste. Ils nous disent pourquoi ils veulent une KTM parce qu’ils voient ceci et cela sur la piste ». Et il lâche le morceau : « c’est pourquoi nous avons des conversations intéressantes en ce moment, avec Pol Espargaró, avec Jack Miller et avec Alex Rins ».
On rappellera que le premier cité a été des premières heures du projet RC16 avant de filer chez Repsol Honda. Les deux autres sont des vainqueurs de Grands Prix, avec une mention spéciale pour l’Australien qui s’est révélé sur KTM en Moto3 et dont le manager n’est autre qu’Aki Ajo, qui n’est pas un inconnu à Mattighofen.
