C’est une petite phrase de Fabio Quartararo dans son bilan d’après un Grand Prix du Portugal qu’il a mené de main de maître qui en dit long sur les tergiversations du Français à propos de son avenir. On découvre en effet qu’avant ce dimanche radieux à Portimao, le Champion du Monde en titre regardait plus vers la sortie que vers son box actuel au sein la marque d’Iwata. Mais quand le Français peut pleinement exprimer son talent et sa science de la Yamaha en roulant en tête, la complicité avec la M1 est telle qu’elle tutoie l’histoire d’amour. Un sentiment sur lequel travaille Lin Jarvis…
La phrase vue sur Tuttomotoriweb est limpide et sincère à l’arrivée du Grand Prix du Portugal que Fabio Quartararo a dominé de la tête et des épaules au guidon de la M1 : « ce triomphe ne simplifie pas ma décision sur l’avenir ». Sans lui donc, tout aurait été plus claire et la tendance était vers le départ. C’est dans ce contexte que le Champion du Monde va aborder le Grand Prix d’Espagne de ce week-end à Jerez, sixième manche du championnat 2022 : « je suis content d’avoir Jerez dans quelques jours, l’année dernière nous sommes allés vite, j’avais un problème à l’avant-bras, mais je me suis bien préparé cet hiver, physiquement je me sens fort et j’ai hâte d’y courir ».
Lin Jarvis : « pour moi, Fabio Quartararo doit rester avec nous«
Lin Jarvis sait qu’il joue une partie importante dans ces négociations avec le Français qui est le seul à maintenir à flot la maison aux diapasons. Au vu des performances des autres pilotes de sa marque, il n’a en effet aucune autre alternative… Le Managing Director Yamaha avait retrouvé le sourire après cette victoire qu’il attendait depuis des mois, la dernière ayant été célébrée au Grand Prix de Grande Bretagne à Silverstone en août 2021 : « ce circuit est favorable pour nous et pour le style de Fabio. Notre force est d’entrer dans les virages rapides et de garder la vitesse dans les virages longs. Dans le quatrième secteur nous avons pris deux ou trois dixièmes, il a fait une course parfaite ».
Il ajoute : « j’ai hâte d’arriver à Jerez, un bon circuit pour lui et pour nous, notre championnat vient de commencer. Je suis optimiste pour l’avenir, nous négocions et pour moi, il doit rester avec nous ». Mais pour qui d’autre, de fait plus influent que lui, il pourrait en être autrement ?