Joan Mir l’a découvert hier, mardi : Alex Rins est assuré de son sort pour les deux prochaines années avec un contrat Honda en poche qui le met dans l’équipe satellite HRC qu’est LCR. Ses nuits sont désormais tranquilles, un luxe qui n’est pas encore le quotidien de son actuel équipier chez Suzuki Joan Mir. Le sommeil de ce dernier est encore agité par l’incertitude du lendemain car la place d’équipier de Marc Marquez que la rumeur lui promet n’est toujours pas adoubée par une annonce officielle qu’attend, aussi, au passage, Pol Espargaró…
Plus ça dure et moins cela parait sûr se dit peut-être un Joan Mir qui s’est fait faire les freins par son voisin de box Suzuki Alex Rins qui a déjà en poche un contrat signé avec Honda jusqu’en 2024. Pourquoi n’y a-t-il pas encore de signature entre HRC et le Champion du Monde 2020 ? Le manager Paco Sanchez répond laconiquement sur GPOne : « vous devriez poser certaines questions à Alberto Puig ». Il ajoute : « je ne sais pas quelle est la raison pour laquelle cette décision est reportée ».
Le manager a quand même son idée : « bien sûr, les conditions économiques de Joan ne sont pas celles d’un rookie. Pour moi, Honda est le constructeur n°1 au monde, mais il peut toujours arriver que vous retrouviez dans un moment difficile. Suzuki, c’est l’Atletico de Madrid, Honda, c’est Barcelone ou le Real de Madrid. Ils doivent gagner chaque année, finir deuxième est déjà une déception. C’est pourquoi je pense qu’ils ont des doutes et que ce n’est pas seulement une ou deux personnes qui prennent la décision, mais un groupe qui supervise tout ».
Joan Mir, Repsol, Brivio, Puig… Honda a beaucoup de dossiers sensible à gérer et n’a plus droit à l’erreur
Une dernière remarque qui nous ramène à l’incertitude économique Repsol qui tombe mal dans une période où, au vu de sa compétitivité actuelle en MotoGP, Honda va devoir repartir de zéro dans son projet MotoGP. Ce qui signifie de lourds investissements à faire, dans une conjoncture déjà morose et qui le serait encore plus si le partenaire espagnol se retirait. On parle aussi chez Honda d’un remaniement managérial d’envergure à venir, une conjoncture que Mowmag identifie comme une arrivée de Davide Brivio dans le jeu.
En effet, Repsol parti, la main mise espagnole dans la chaine de décision pourrait se voir alléger tandis que Brivio était celui avec qui Joan Mir a été sacré chez Suzuki en 2020… Un scénario qui pousserait Alberto Puig vers la sortie. Cependant, sur AS, Mick Doohan a signalé au sujet de ce dernier : « Alberto Puig est la bonne personne, je le connais bien. Il est fort ». On le voit, il y a beaucoup d’incertitudes dans les rangs de Honda qui est au pied du mur pour faire des choix cruciaux. La marque n’a plus le droit à l’erreur et tergiverse, y compris sur le cas Joan Mir.