Jusqu’au fait acquis de l’arrêt de l’aventure de Suzuki en MotoGP à la fin de cette année, qui doit cependant être toujours confirmé par le constructeur, Maverick Viñales n’avait pas trop de souci à se faire pour son avenir chez Aprilia. Le patron de la compétition lui assurait même encore à Jerez qu’il disposait de tout le temps nécessaire pour se familiariser avec la RS-GP, ce qui est encore loin d’être acquis au vu de ses performances par rapport à celles de son équipier Aleix Espargaró. Qui connait cette moto depuis six ans. Mais depuis, Joan Mir et Alex Rins sont à la recherche d’un avenir. Et le second cité plaît beaucoup à Noale…
Si la tendance se confirmait, la carrière de Maverick Viñales se terminerait sous le sceau de la cruelle ironie du sort. Arrivé en MotoGP grâce à Suzuki en 2015, il en serait sorti parce que le même constructeur a décidé d’en partir, mettant sur le marché un de ses pilotes Alex Rins qui prendrait sa place… Car la rumeur se fait insistante : Aprilia va faire une proposition à Alex Rins qui doit à présent se chercher un stand dans l’urgence.
Son profil plait à Massimo Rivola qui lui proposera un salaire moindre que celui actuellement versé à Viñales et qui est de l’ordre d’un peu plus de deux millions d’euros. Cette économie faite serait attribuée à l’augmentation de salaire demandée par Aleix Espargaró. La démarche se tient et si Alex Rins accepte le deal, et surtout le défi de passer d’un quatre cylindre en ligne à un V4, le Top Gun serait sur la touche.
Au passage, Viñales et Dovizioso montrent que changer ainsi de configuration moteur n’est pas si simple. Le premier venait de la Yamaha en ligne pour le V de Noale et le second sortait du V de Borgo Panigale pour le quatre cylindre en ligne d’Iwata. Et pour l’instant, c’est plus que compliqué pour eux. Cela étant dit, Alex Rins n’aura sans doute pas d’autres proposition pour rester un pilote d’usine, tandis que Viñales n’aura sans doute plus de proposition du tout, au vu de son approche particulière de la course qui a conduit à l’épilogue que l’on sait avec Yamaha.
Maverick Viñales voit les menaces d’Alex Rins et de Tony Arbolino grandir
Si Aprilia arrivait à s’accorder avec une équipe satellite, peut-être que l’Espagnol aurait alors un débouché. Mais encore faudrait-il qu’il en accepte l’augure avec une baisse de statut et de salaire. Le danger est réel pour l’Espagnol car Aprilia lorgne aussi sur Tony Arbolino, protégé de Carlo Pernat dont on n’oubliera pas la phrase sur Viñales au lendemain de Jerez : « je ne pense pas que Viñales sera confirmé : son manager l’a offert à tout le monde jusqu’à la semaine dernière ».
Les choses s’accélèrent donc sur un marché des transferts MotoGP qui a aussi récemment révélé que Honda avait levait son option sur Pol Espargaró en vue de 2023. La future destination de Joan Mir semble donc se révéler, tandis que tant du côté de Jack Miller, Taka Nakagami Alex Marquez ou encore d’Andrea Dovizioso, on a toutes les raisons de s’inquiéter du lendemain.