Lors du Grand Prix d’Émilie-Romagne à Misano s’est tenu une conférence de presse des représentants des équipes indépendantes. Y figuraient Paolo Campinoti, Team Principal de Pramac Racing, Lucio Cecchinello, Team Manager de LCR Honda, Carlo Merlini, Directeur commercial et marketing de Gresini Racing, Hervé Poncharal, Team Manager de Tech3 KTM Factory Racing, Razlan Razali, Team Principal de Petronas Yamaha SRT, et Pablo Nieto, Team Manager de SKY VR46 Racing Team.
Comme lors de toutes les conférences de presse officielles, celle-ci était partagée entre les questions de l’animateur de Dorna Sports, Steve Day, et celles des journalistes.
Hervé Poncharal y a tout d’abord dressé le bilan d’une saison 2021 difficile avec Iker Lecuona et Danilo Petrucci, avant de partager ses espoirs au sujet d’une année 2022 qui s’annonce plus excitante avec Remy Gardner et Raul Fernandez.
Le patron de l’équipe Tech3 KTM Factory Racing a ensuite tenu à souligner que la situation des équipes privées s’était notablement améliorée au cours de la dernière décennie, de part le matériel fourni mais aussi grâce à la prise en charge des pilotes satellites par les usines concernées.
Hervé Poncharal : « Il est bien de mentionner que le niveau des équipes satellites s’est beaucoup élevé. Il y a quelques années, ou je dirais une décennie, nous étions là pour, entre parenthèses, remplir la grille et les constructeurs nous voyaient comme un poids sur leurs épaules. Ils devaient le faire pour avoir une grille correcte, mais vous obteniez le matériel qui était supposé partir à la casse : « vous avez payé pour ça mais vous faites votre travail et nous nous battons pour le championnat ». Maintenant, nous avons pu remporter des courses l’année dernière, Razlan (Razali) l’a fait aussi, Paolo (Campinotti) l’a fait cette année et Lucio (Cecchninello) dans le passé. Nous pourrons voir que le travail que nous avons effectué ensemble avec Dorna et IRTA en poussant la MSMA a été très productif. Actuellement, vous n’avez pas de pilotes satellites ou de pilotes d’usine : Tout le monde est au même niveau, et la plupart des pilotes satellites sont sous contrat avec les usines. Il y a marqué Factory Racing sur ma veste ! Cela montre que tout ce pourquoi nous avons travaillé durant les 10 dernières années est arrivé à maturité et que nous avons atteint ce que nous voulions atteindre. Je tiens à remercier tout le monde pour ça car maintenant le scénario est différent : Il n’est plus fou de penser qu’un pilote satellite pourrait remporter le championnat, n’importe quand ! »
Sans même avoir besoin de rappeler que Johann Zarco a mené le championnat 2021 après les deux courses au Qatar, on en reviendrait alors à la situation de l’année… 1982, où Suzuki alignait Randy Mamola et Virginio Ferrari dans le team officiel HB-Suzuki, mais où Franco Uncini avait remporté le titre 500cc au guidon certes d’une RGB500 identique aux machines d’usine, mais dans l’équipe privée de Roberto Gallina.
Depuis, sauf erreur de notre part, tous les champions du monde en catégorie reine étaient des pilotes d’usine.
